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Forum>The Doors>La mort de Jim Morrison
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jimborrison


11 Jul 2017, 9:18
JIM MORRISON N'EST PAS MORT

Jim Morrison n'est pas mort

Lundi, Jim Morrison passait pour mort, dans les milieux parisiens de la Pop Music. Le chanteur des Doors, d'après les bruits qui circulaient, était passé de vie à trépas. Après un coup de téléphone à l'épouse de Morrison, notre ami Parringuaux nous a appris que celui-ci n'était que fatigué. Ceux qui l'ont vu, l'an passé à Wight se souviennent du physique dégradé de celui qui fut un des plus beaux garçons de la scène.
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Nico


12 Jul 2017, 5:20
Oups...
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Miami 69


12 Jul 2017, 7:17
Comment Paringaux s'est-il procuré le no de téléphone de l'appartement rue Beautreillis ?

La seule possibilité que je vois c'est Hervé Muller qui bossait avec lui.

Ca remet un peu en cause les premières déclarations de Muller qui disait que Morrison et Courson étaient très discrets sur leur vie privée ce qui les isolait encore davantage du milieu mediatico-peopolien.

Tout ça pour dire que finalement leur séjour n'était pas si incognito.
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Sister Mid'nite


26 Jul 2017, 1:46
En 1995 voici ce que déclarait Ray Manzarek:

Ray Manzarek, quelle est votre opinion sur les circonstances dans lesquelles Jim est décédé à Paris ?

RM - C'est une très bonne question. JE N'EN AI AUCUNE IDEE. J'en ai discuté avec des personnes, y compris des français, présentes le jour de sa mort. Je leur ai demandé ce qui c'était passé exactement et il y a beaucoup de versions différentes. Chacun raconte son histoire et aucune ne concorde.

Certains disent qu'il est allé au "Rock'n'roll Circus", où il serait décédé et ensuite son corps aurait été évacué. Il y a ceux qui affirment qu'il est allé au "Rock'n'roll Circus" pour s'approvisionner en héroïne. D'autres encore prétendent que tout cela est faux et qu'il est mort dans son appartement en prenant un bain.

Il y a aussi la version selon laquelle Marianne Faithfull est plus ou moins au courant de ce qui s'est vraiment passé.


Marianne Faithfull ? A Paris, avec Jim Morrison, le jour de sa mort ?!?

RM - Tu ne connais pas cette version ? Il y a toute une histoire avec elle, comme quoi elle serait plus ou moins impliquée.
J'ai entendu tellement de versions que je ne sais plus qui croire, ni à quoi m'en tenir...
Ce message a été modifé par Sister Mid'nite (30 Jul 2017, 3:28)Citer
Miami 69


20 Déc 2017, 3:09
Dans la saga "je connais la vérité sur la mort de Jim Morrison" nous avons droit au récit de Philippe Manoeuvre dans l'émission Les grosses têtes de Ruquier sur RTL.

Quand Ruqier dit que "la version mort dans son appartement" est contestée, Manoeuvre nous refile "le Sam Bernett témoignage" et salue au passage l'ancien animateur de RTL que fut Bernett.

Bref rien de nouveau jusq'à ce que Ruquier lui demande si ce que dit Bernett est vrai et là le Manoeuvre (qui n'a visiblement pas lu les analyses publiées sur ship of fools) répond à Ruquier sans craindre le ridicule qu'il a parlé avec Agnès Varda et qu'elle confirme l'histoire de Bernett.

Il me fait penser à Cahuzac devant l'Assemblée nationale qui affirmait "je n'ai pas de compte à l'étranger".

Plus fallo tu meurs !
Ce message a été modifé par Miami 69 (20 Déc 2017, 5:50)Citer
Nico


21 Déc 2017, 4:02
Bah c'est du Manœuvre dans toute sa splendeur...
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jimborrison


22 Déc 2017, 9:58
Citation de Nico :
Bah c'est du Manœuvre dans toute sa splendeur...


Ouais Nico et Miami 69 mais il ne faudrait quand même pas oublier son super rockumentaire de CANAL+ en 1991 (le mystère Morrison) dans lequel Agnès Varda parlait encore de "mort tranquille dans un bain"....
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eliho
23 Aoû 2018, 9:32
Excellente analyse, la meilleure que j'ai lue sur sa mort. Cependant, évite de citer Kennealy et son livre de mensonges (cela a été largement prouvé par de nombreuses personnes), qui le harcelait et l'obligeait de s'engager avec elle, comme de nombreux proches l'ont confirmé. Il la fuyait au contraire. Ce n'est pas avec elle qu'il a passé ces derniers jours avant son départ.
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eliho
23 Aoû 2018, 9:34
Citation de Sister Mid'nite :
Suite aux déclarations de Marianne Faithfull parues dans le magazine MOJO (un témoignage presque identique avait déjà été publié en mars 2011 dans Classic rock magazine), petits résumés non exhaustifs des versions sur la mort de Jim (dans le bon topic !)



1. Version officielle de Pamela Courson:

Voici les principaux extraits parus dans le deuxième livre d'Hervé Muller "Jim Morrison mort ou vif" publié en 1991:


Le 3 juillet à 9h25, les pompiers débarquent dans l'appartement rue Beautreillis. C'est Pamela qui les accueille.


Que s'est-il passé ?

Dans sa déposition à la police le 3 juillet à 15h40, durant laquelle Alain Ronay (un ami que Jim avait fait venir à Paris) sert d'interprète, Pamela déclare qu'elle ne se souvient pas du nom du médecin qui soignait Jim et qu'elle n'a pas les ordonnances. Elle continue en disant que le 2 juillet Jim est allé dîner seul à l'extérieur. Ensuite, ils sont allés ensemble voir le film "La vallée de la peur" au cinéma Action Lafayette. Ils sont rentrés à 1 heure du matin. Ils ont écouté de la musique jusque vers 2h30.

Il n'y a pas de pendule dans la chambre, mais elle pense qu'il était environ 3h30, lorsqu'elle a été réveillée par le bruit de la respiration de son ami. Elle l'a réveillé parce qu'elle avait l'impression qu'il étouffait. Elle a voulu appeler un médecin. Il a refusé et est allé prendre un bain chaud. Une fois dans la baignoire, il l'a appelé et lui a dit qu'il avait la nausée et voulait vomir. Elle lui a apporté un récipient couleur orange dans lequel il a vomi et dans lequel il y avait du sang. Il a vomi une deuxième fois que du sang puis une troisième fois des caillots de sang. A la fin, il a dit qu'il se sentait bizarre mais qu'il ne voulait pas de médecin. Il lui a dit d'aller se coucher. Rassurée c'est ce qu'elle a fait. Plus tard elle s'est réveillée vers 5h00-5h30 et est retournée dans la salle de bain. Son ami était toujours allongé dans la baignoire, la tête en arrière, les yeux fermés, un filet de sang sous ses narines. Elle l'a secoué et a essayé de le sortir de la baignoire sans y parvenir. Dans toutes ses déclarations officielles, Pamela indiquera que Jim est décédé à 5h00 - 5h30. C'est cette heure-là qui sera retenue par le médecin.

Vers 9h00, elle téléphone chez Agnès Varda. Alain Ronay répond. Il rapporte à Agnès Varda que Jim serait au plus mal, dans le coma semble-t-il. Agnès Varda alerte immédiatement les pompiers. Il est 9h10.

Alain et Agnès se rendent rue Beautreillis. A ce moment-là les pompiers ont déjà sorti le corps de la baignoire et tentent de le réanimer. En vain. Le lieutenant Alain Raisson annonce le décès aux personnes présentes. Détail important, il explique qu'à son arrivée, le corps était encore chaud et que si ils étaient intervenus 1 heure plus tôt (donc 8h15) ils auraient certainement pu le sauver.

Jim est déposé sur un lit et c'est là qu'Alain Ronay et Agnès Varda le voit pour la dernière fois. Dans son rapport, le lieutenant des pompiers précise que la baignoire était pleine d'eau légèrement rosée, que l'eau était tiède et le corps aussi, qu'il a sorti le corps et fait des massages cardiaques.

Dans la matinée, un premier médecin (dit "médecin des corps" et rattaché à un commissariat) se rend à l'appartement. Il examine très rapidement le corps et écoute les explications sur l'état de santé de Jim que lui donne Alain Ronay. Il repart très rapidement.

A 18h00, c'est un médecin légiste, le Dr Vassille, qui se présente à l'appartement. Il est présent pour déterminer si il y a eu un meurtre ou un suicide. Le médecin déclare que Jim est décédé d'une crise cardiaque, probablement provoqué par un caillot de sang dû à une infection pulmonaire. Il délivre le permis d'inhumer.

Interrogé des années plus tard alors qu'il s'est établi à Rio de Jainero, le lieutenant des pompiers Raisson confirme l'histoire de son arrivée à l'appartement avec une équipe de cinq pompiers:

"Le corps était chaud, donc l'équipe a essayé de le réanimer. Nous l'avons porté sur le lit pour faire un massage cardiaque," dit-il. "Nous avons essayé et laissé tomber. Le docteur était stupéfait quand on lui a dit que l'homme habillé d'une djellaba marocaine n'avait que 27 ans".


A côté de cette déclaration officielle, Pamela aurait livré une version officieuse le 3 juillet à Alain Ronay (lire son témoignage plus bas) et plus tard à Danny Sugerman à Los Angeles. Celui-ci en parle dans son livre Wonderland avenue et affirme que Pam lui a confié que Jim était mort accidentellement d’une overdose d’héroïne après avoir cru qu’il sniffait de la cocaïne…




2. Version Hervé Muller (journaliste au magazine français Best puis Rock & folk et connaissance de Jim et Pam lors de leur bref séjour à Paris):

Hervé Muller dans son livre "Jim Morrison au-delà des doors", bouquin par ailleurs excellent, est le premier a avoir mené une enquête de 1972 à 1978 sur la mort de Jim et a affirmé que la nuit fatale (du 2 au 3 juillet) Jim a été retrouvé au Rock'n'roll circus.

C'est aussi Hervé Muller, qui, à la demande de Jerry Hopkins, livra en 1974 sa version de la mort de Jim pour le bouquin "No one gets out here alive" traduit en français sous le titre "Personne ne sortira d'ici vivant"


Par hasard, Muller avait appelé le samedi matin 3 juillet vers midi pour prendre des nouvelles de Jim qu'il n'avait plus revu depuis le 11 juin et c'est Alain Ronay qui lui a répondu que Jim et Pam étaient absents.

Muller met en doute la version de Pamela parce que durant cette nuit du 2 au 3 juillet, au club "La Bulle" vers 5 h du matin, le DJ américain Cameron Watson aurait annoncé la mort de Jim alors que personne n'était censé être au courant en dehors de Pamela. Le DJ tenait l'information de 2 dealers qui travaillaient avec Jean de Breteuil. Ceux-ci affirmaient que l'artiste était décédé au Rock'n'roll circus. Le problème avec ce témoignage c'est que le mec a raconté 2 versions différentes. Dans le doc canal+ de 1991, il dit que dans la soirée des types lui ont demandé où trouver de l'héro pour Jim et dans le doc France 2 en 2006, il dit qu'il annonce la mort de Jim à 6 h du matin...


A partir de là, Muller fait des recherches et élabore son propre scénario:

Pour Muller, Jim s'est rendu au Rock'n'roll circus (peut-être avec Pamela ?) dans la nuit du 2 au 3 juillet. (En 1971, le Rock'n'roll circus, est fréquenté autant par les Parisiens que les anglo-saxons. Il peut accueillir entre 500 et 600 clients. Plusieurs groupes de rock y ont donné des concerts. Outre les amateurs de rock et les noctambules, le club était connu pour sa clientèle mêlant le milieu du show business et une clientèle interlope composée de junkies et de prostituées, celles-ci racolant dans les toilettes du sous-sol. A cette époque, la France et les USA sont les principaux marchés d'une organisation clandestine connue sous le nom de French Connection qui raffine une héroïne particulièrement pure. La police surveille d'ailleurs plusieurs clubs parisiens dont le Rock'n'roll Circus.)

Aux USA, Jim ne consommait pas d'héroïne mais Pamela en usait occasionnellement sans être une toxico à proprement parler. A Paris, elle fréquentait une bande de junkies de bonne famille que Jim tolérait.

Cette nuit-là, un dealer grossiste répondant au nom de Michel, aurait été présent au Rock'n'roll circus. Il revendait aux petits dealers son stock d'héroïne préparée par la French Connection à Marseille. Un de ces petits dealers, surnommé "Le petit Robert", aurait été le contact de Pamela. Cette information parait étrange. Jean de Breteuil se vante d'être en lien direct avec la French Connection et de plus il est un ami de Pamela. Pourquoi Pamela passerait-elle par un petit dealer dans un club ? On sait que depuis son arrivée à Paris, Pamela a rencontré à de multiples reprises Breteuil et les occasions n'ont donc pas manqué pour qu'elle s'approvisionne en dope.

Ensuite, si Jim venait acheter de l'héroïne pour Pamela pourquoi aurait-il consommé cette drogue ?

Pour Muller, comme Jim essayait n'importe quoi pour peu qu'il en ait envie et qu'en plus il souffrait à cette époque-là d'une grave dépression, il est très possible qu'il sniffa de l'héroïne cette nuit-là dans le club.

Mais il n'y a aucune preuve qu'il l'ait fait.

Toujours selon Muller, retrouvé inanimé, Morrison aurait été évacué par l'Alcazar, un club voisin du Rock'n'roll circus et on aurait dit à la clientèle surprise par ce transport qu'il s'agissait d'un show sur le thème "La mort du Rock'n'roll !..." C'est la raison pour laquelle personne ne se serait informé plus en détail ! Muller reconnait que cet épisode surréaliste tiendrait plus de l'affabulation que de la vérité.

Arrivé à l'appartement, le corps aurait été déposé dans la baignoire afin de le réanimer. Au matin, Pamela téléphone à Agnès Varda.


C'est donc Hervé Muller le premier qui a diffusé "officiellement" la version du Rock'n'roll circus sans affirmé qu'il était réellement mort dans les toilettes de ce club. Il admet que la version Rock'n'roll circus contient beaucoup d'hypothèses mais qu'elle est une réponse aux rumeurs qui ont immédiatement suivies.

Lors de ses recherches (de 71 à 78), Muller voulait obtenir le témoignage d'Agnès Varda. Mais celle-ci n'a jamais voulu coopérer. Elle admet qu'il y a un mystère autour de la mort de Jim et qu'elle n'y est pas étrangère. "Evidemment je sais des choses que vos informateurs ne savent pas" admet-elle. Mais elle refuse d'en dire plus s'appuyant sur le fait que la témoin principale (Pamela) n'est plus là pour parler et elle est morte sans avoir voulu témoigner.

Personnellement, j'ai beaucoup de respect et d'admiration pour le travail d'Hervé Muller. Mais sa version ne tient absolument pas compte de certains témoignages tardifs de premier plan comme ceux d'Alain Ronay (lire plus bas) ou Marianne Faithfull. C'est la raison pour laquelle je suis très sceptique sur la véracité de son histoire.




3. Agnès Varda (cinéaste française et amie de Jim)

Comme expliqué plus haut, Agnès a toujours refusé de dévoiler tout ce qu'elle savait par respect de la vie privée de Jim et Pam. A ma connaissance, le seul témoignage où elle parle de ce drame, c'est dans Paris Match du 25 avril 1991. Un grand article est consacré au séjour parisien de Jim et Pamela et l'article reprend des extraits du témoignage d'Alain Ronay (que j'ai traduit dans son intégralité plus bas).

Voici ce que dit Agnès Varda dans Paris Match:

Un an (ou plus) après la mort de Jim Morrison, j'ai reçu plusieurs appels des USA. On me demandait si Jim était vraiment mort, si je l'avais vu mort, si c'était bien lui... car d'aucuns disaient qu'il était encore vivant. Je répondais "Il est mort" et je raccrochais. J'ai écrit volontairement d'aucuns au lieu de quelques-uns car ces questionneurs n'avaient aucune réalité, alors que j'avais réellement vu l'impressionnante image, le tableau de Jim mort dans son bain, entourés des pompiers que j'avais appelé. (En fait, Alain, l'ami de Jim dormait chez nous et un appel de Pam nous avait réveillés ce matin de juillet 1971. Il était à peu près 8 h ou plus. Elle avait dit à Alain: "Viens vite, je crois que Jim se meurt." J'avais cru bon de prévenir les pompiers avant de nous y rendre. Trop tard ils n'avaient pas pu le réanimer).

Je l'ai donc vu mort. J'ai vu la baignoire en entrant dans l'axe du corridor. La tête de Jim était à gauche, posée penchée sur le bord en émail blanc et l'eau sombre couvrait son corps comme un tissu. Un filet de sang avait séché en coulant de son nez, dessinant un trait oblique vers le coin de sa bouche. Je ne me suis pas approchée. J'étais impressionnée: je sais qu'Alain et lui avaient vu peu avant un spectacle de Bob Wilson. Alain m'avait raconté une scène avec un homme immobile couché dans une baignoire comme le cadavre de Marat assassiné. C'est plus tard que je me suis rappelée ce récit en repensant à ce que j'avais vu, en doutant de ce que j'avais vu.

Des histoires ont circulé, des rumeurs circulent encore, chacun y va de son enquête. Jim serait tombé dans le coma dans une boîte ou dans la rue et aurait été ramené chez lui et mis au bain comme d'autres mis au lit. Moi je ne sais que ce que nous a dit Pam: je la connaissais à peine. Elle a parlé avec conviction de la soirée qu'ils avaient passée et des malaises de Jim décidant de prendre un bain au milieu de la nuit. Alain disait que Jim était fantasque et aussi qu'il avait eu des prémonitions et des moments de panique. De plus, il avait eu de longues crises de hoquet, comme un moteur qui cliquette avant de tomber en panne. Je pensais à toute autre chose, à ces naissances organisées par le Dr. Leboyer où la fin de l'accouchement se passe dans la pénombre afin que l'enfant qui vient du noir ne soit pas traumatisé par la lumière. Le nouveau-né est immédiatement immergé dans un bain pour se sentir encore un peu dans les eaux sombres de sa mère. On allumait des chandelles. Existe-t-il une expérience inverse ? Jim, le poète des Doors, a-t-il cherché, en rêvant en arrière, à rester un moment dans la nuit et dans l'eau avant d'entrer dans les ténèbres sèches où l'on ne rêve plus ?




4. Version Sam Bernett (gérant du Rock'n'roll circus):

En 1971, Bernett était un jeune gérant - animateur au Rock'n'roll circus.

Depuis quelques années, il écrit des livres sur cette période et dans l'un d'eux, il raconte ce qu'il aurait vu. Je résume le passage de son livre:

Cette nuit-là (du 2 au 3 juillet), Jim serait venu au club vers minuit. Bernett lui aurait servi une vodka. Jim serait allé discuter avec deux dealers travaillant pour Jean de Breteuil. Depuis 2 jours Jim se serait mis à sniffer de l'héroïne. Après avoir discuté longuement avec les deux dealers, Jim serait allé aux toilettes, certainement, comme le suppose Bernett, pour tester la marchandise que lui avait refiler les deux dealers. A 2h30, une employée du club qui s'occupait des vestiaires vient dire à Bernett qu'elle n'arrive pas à ouvrir une porte des toilettes qui est fermée depuis 20 minutes. Bernett va frapper à la porte et personne ne répond. Il demande à un videur de venir défoncer la porte et c'est là qu'il découvre Jim: "Son visage est gris, les yeux fermés, il a du sang sous son nez et une bave blanchâtre comme de l'écume autour de la bouche ouverte et DANS LA BARBE. Jim ne respire pas."

Un médecin présent dans le club vient aussitôt le diagnostiquer. Son verdict : crise cardiaque suite à une overdose. Les 2 dealers transportent le corps dans une voiture et l'emmènent à son appartement.

Bernett se dit qu'il aurait quand même pu appeler les pompiers. Mais peu après le départ "du convoi funèbre", quelqu'un de l'Alcazar vient lui dire que comme Morrison est évacué, le club n'a désormais plus aucune responsabilité sur la suite des évènements ni d'ailleurs sur ce qui s'est passé dans les toilettes... Convaincu, Bernett ne fera rien. Business must go on...


Ce récit de Sam Bernett, d'apparence tout à fait crédible, présente une erreur importante qui remet en doute la véracité de son témoignage: il prétend que Jim était barbu alors qu'il ne l'était plus depuis plusieurs semaines. (une photo prise par Alain Ronay le 28 juin le montre d'ailleurs rasé). Ce n'est pas un détail anecdotique. La barbe que Jim portait à son arrivée en France est très fournie et change complètement son visage. On ne peut pas l'ignorer. De plus pour quelqu'un qui prétend discuter pratiquement tous les soirs avec Morrison au Rock'n'roll circus, c'est impossible de ne pas se souvenir de l'aspect de Jim. 40 ans après Bernett se souvient de l'heure à laquelle il aurait découvert le corps mais il a oublié le visage de Jim ! Cela se passe de commentaires.

Sam Bernett affirme que durant 40 ans il a porté la douleur de la mort de cet ami. Il veut aujourd'hui que la vérité soit rendue publique. Je souris.

D'abord la version que Bernett étale dans son livre est déjà connu depuis 1973 à travers le livre d'Hervé Muller. Ensuite, me basant sur le témoignage de Gilles Yéprémian, on apprend qu'une nuit Jim s'est fait éjecté du Rock'n'roll circus par des videurs comme un vulgaire alcoolique. Cela me semble incompatible avec l'amitié que prétend avoir entretenu Bernett avec Jim. A l'inverse, Gilles Yéprémian, qui ne le connaissait pas personnellement, et le croisait pour la première fois, l'a pris en charge et l'a amené chez Hervé Muller pour qu'il y passe la nuit en sécurité.

On le voit, le récit de Bernett est douteux et celui-ci a changé plusieurs fois de version par rapport à cette tragédie. Ainsi dans un article du magazine français Actuel paru en novembre 1990, il est mentionné que Bernett affirme ne pas avoir vu le chanteur cette nuit-là. Le 26 avril 1991, à l’occasion de la sortie du film The doors d’Oliver Stone, le journal télévisé de France 3 interviewe Sam Bernett. Il raconte : « Une des filles qui s’occupait du vestiaire est venue me dire qu’il y avait un problème dans les toilettes. Qu’il y ait des types effondrés dans les toilettes c’était rarissime, qu’il y ait des types coincés dans les toilettes c’était pas extraordinaire. J’ai dit : Bon... C’est le lendemain que j’ai appris la mort de Jim Morrison… »

Enfin, dernier point qui soulève des doutes sur le fait que Jim serait venu chercher de l'héroïne au Rock'n'roll circus et qu'il l'aurait sniffé dans les toilettes. La question qui se pose: pourquoi Jim aurait-il acheté à des intermédiaires, qui plus est dans un club (avec les risques que cela comportent), ce que Pamela pouvait acheter directement à de Breteuil en toute discrétion ?

Ce n'est pas inutile je pense de resituer dans le temps ce séjour parisien. Jim a vécu en Europe moins de 4 mois. Si l'on déduit tous les voyages qu'il a fait (Londres, Espagne, Maroc, Corse) il est resté à Paris à peu près 9 semaines. Alors je veux bien croire que Jim était un pilier de bar du Rock'n'roll Circus mais on sait qu'il n'y était pas tous les soirs. En considérant que Jim vienne dans le club 1 soir sur 2, il est venu au grand maximum 30 fois.

Agnès Varda n'accorde aucun crédit à Bernett. "Je n'ai jamais lu son livre mais je sais que ce qu'il dit est idiot. J'ai vu Jim Morrison quelques jours avant sa mort et il avait l’air mal en point. Il n'était pas en forme, ceci je m'en souviens. Pamela m'a appelé le matin et m'a dit que Jim était au plus mal. Le jour avant, Alain (Ronay) m'avait déjà dit qu'il trouvait que Jim n'allait pas bien. Mais je ne suis pas celle qui tenait sa main… Ne me citez pas par rapport à un livre stupide !"

De son côté Hervé Muller porte un regard très critique sur Sam Bernett "qui clame des dizaines d’années plus tard, qu’il a bien connu Jim et écrit un livre ridicule sur lui !» Il rajoute: «Bernett n’est d’ailleurs pas le seul à s’être souvenu très tardivement avoir "bien connu" Jim. Le journaliste François Jouffa a carrément repris et adapté l’histoire de Gilles Yepremian à son propre compte !»




5. Version Patrick Chauvel (photographe, DJ et barman au Rock'n'roll circus):

En 71, Patrick Chauvel a 21 ans. Il est reporter de guerre et couvre le conflit du Viet-nam. Il rentre de temps en temps en France et vient travailler comme barman et DJ au Rock'n'roll circus pour se faire du fric. C'est là qu'il rencontre Morrison.

Chauvel raconte beaucoup de choses sur les passages de Jim au Rock’n’roll circus. Il affirme que Jim se serait lié d'amitié avec son meilleur ami, un soldat apache métis déserteur du Viet-nam du nom de Sky Eyes. Morrison discute avec ce déserteur de la culture amérindienne et de la vie des soldats américains au Viet-nam. Il veut même écrire un livre sur lui. Jim parle aussi avec Patrick Chauvel de la guerre et aussi de lui-même. Il lui avoue qu'il veut abandonner le rock et se consacrer à la littérature.

Chauvel prétend que Morrison lui aurait dit qu'il ne se reconnaissait plus dans ses fans qu'ils trouvaient abrutis (le fameux You're all a bunch of slaves du concert de Miami ?)

Plus étonnant il affirme que Morrison lui a dit que c'est sa musique qui avait abruti ses fans ! Encore plus incroyable, il affirme que Morrison voulait s'engager comme soldat au Viet-nam !!!

Chauvel prétend qu'il était au Rock'n'roll Circus la nuit du 2 au 3 juillet.

Comme Bernett, il a raconté plusieurs versions très différentes.

Dans une interview télévisée, il confirme la version de la mort dans les toilettes du Rock’n’roll circus. Il n'apporte pas de nouveaux détails mais contrairement à Sam Bernett, il affirme que ce sont des employés du club et non pas les dealers qui ont évacué Jim et l'ont ramené chez lui.

Pour quelqu'un qui affirme avoir discuté régulièrement avec Jim, je trouve personnellement que ce témoignage est particulièrement flou (lorsque le journaliste lui demande des précisions, il insinue que Jim se serait piqué alors que le médecin n'a découvert aucune trace de piqûre).

Cette version donne l'impression que Chauvel veut appuyer la version de son ami Bernett et démontrer qu'il était un pote de Morrison à Paris.


Dans le magazine Classic rock de novembre 2014, on découvre un autre témoignage de Chauvel. Il n'est plus question de drogue. « Il n’avait pas besoin d’acheter de la drogue ici. Je ne l’ai jamais vu prendre de la drogue. Il était alcoolique, assez émotif. Il pouvait être silencieux et tout à coup se lever et parler très fort. On voyait dans ses yeux qu’il avait des choses qu’il retenait en lui. Ca se voyait dans son regard. Il en avait marre. Il n’était pas à la bonne place. »

Chauvel se souvient que Jim était souvent accompagné d’une jeune femme blonde, qui n’était pas Pamela. Ils prenaient des photos ensemble, Jim était assis sur un canapé. (Cette femme était certainement Robin Wertle, 19 ans, une canadienne parfaitement bilingue qui travaillait comme secrétaire pour Jim depuis le début juin. Elle a aidé Jim à mettre de l'ordre dans ses écrits et ses papiers administratifs et après le 3 juillet elle a aidé Alain Ronay dans les démarches pour organiser l'enterrement. Elle était présente au Père-Lachaise. Puis elle a disparu et personne n'a retrouvé sa trace...)

Chauvel termine en décrivant l’atmosphère de l’époque et du club. « Il y avait beaucoup de drogues et de liberté sexuelle, de jalousie et de tension. Dans le club se croisaient la pègre et les flics. Il y a eu beaucoup de castagnes à l’intérieur et à l’extérieur. Il y a même eu des échanges de coup de feu devant le club. Moi-même je portais avec moi un long couteau. Dans ce quartier il y avait 3 clubs « très chauds » : Le Circus/Alcazar, La Bulle et le Sherwood. »




6. Version Nicole Gosselin (cliente du Rock'n'roll circus):

Elle affirme qu'elle était présente cette nuit-là au Rock'n'roll circus. Elle aurait vu Jim dans les toilettes ouvertes. Selon elle, il s'est affaissé le dos contre le mur. Elle ne l'a pas reconnu à ce moment-là. Elle a vu ensuite des personnes « habillées comme des bourgeois » précise-t-elle, dont une femme, venir chercher le corps visiblement déjà mort lorsque le taxi est arrivé. Elle connaît même le dealer qui lui a avoué par la suite lui avoir vendu la dope.

Est-ce que son pote dealer est le même que celui qui parle à Zouzou ?

Son témoignage est troublant parce que Nicole Gosselin est à l'époque une hippie et qu'elle fréquente tous les lieux branchés de la vie nocturne parisienne. Elle connait donc le Rock'n'roll circus et il est tout à fait concevable qu'elle ait été présente dans la nuit du 2 au 3 juillet. Son récit est détaillé ce qui lui donne de la crédibilité. Elle ne parle pas d'un Jim barbu.

Cependant quand elle dit que des hommes en costard-cravate accompagnés d'une femme sont venus chercher Jim pour l'emmener, on se met sérieusement à douter. Qui aurait pris le risque d'évacuer le corps d'une personne décédée dans un club ?

Cette dernière affirmation rend son récit suspect.




7. Version Zouzou (actrice et mannequin française et vague connaissance de Jim):

Cette actrice française très en vogue dans les années 60 et 70, compagne de Brian Jones et amie de Elisabeth Larivière chez qui logent Jim et Pam, n'était pas présente au Rock'n'roll Circus cette nuit-là.
Elle affirme qu'un dealer lui a dit qu'il avait vendu une dose d'héroïne à Morrison et que celui-ci était mort. Il rajoute qu'il espère que ce n'est pas sa dope qui a tué Morrison.

Zouzou a croisé quelques fois Jim et Pam mais elle n'est pas une amie intime du couple. Au début des années 70, elle est elle-même toxicomane. Ils se croisent parfois sur la terrasse d'un café et Zouzou dira que Pam demandait à Jim de l'argent pour, à son avis, aller s'acheter de la came.

Elle dit de Jim: "Morrison aurait dû aller beaucoup plus haut s’il n’avait décidé de tout foutre en l’air, à commencer par lui-même. Je l’avais vu à la Roundhouse à Londres et il était extraordinaire. Quand on dit que Jagger était sexy, fallait voir Morrison à ce moment-là ! Une vraie beauté sur scène. Un chat. On s’est recroisé à Paris trois semaines avant sa mort. Mais ce n’était plus le même. Il n’avait plus de cou, il était bouffi, presque pathétique…"



Zouzou fréquente les mêmes milieux que Morrison ce qui pourrait donner du crédit à ce qu'elle dit mais son récit repose sur un témoignage trop vague pour être pris au sérieux.




8. Version de Roger Steffens

En 1986, John Densmore participe à une émission radio sur Public broadcasting.

L'animateur est Roger Steffens.

Voici ce que John dit dans son livre « Riders on the storm »

A un moment, Roger Steffens dit:

«Abordons une question cruciale dont j’ai une partie de la réponse. Ca m’a choqué en lisant la biographie « No one gets out here alive » de découvrir à la page 381 « l’année suivant la mort présumée de Jim Morrison » … Je trouve que c’est blessant pour les gens de suggérer que Jim est encore vivant, parce que je connais les personnes qui ont trouvé son corps.

L’une était Marianne Faithfull et je suis surpris qu’elle n’en parle pas en public.

Pour faire court, je vivais à Marrakech à cette époque. Un homme qui est mentionné plusieurs fois dans la biographie, un comte français, Jean de Breteuil était un amant de Pamela Courson et ils se sont retrouvés tous ensemble à Paris.

Pamela a téléphoné à Jean et Marianne et a dit : « Jim est dans la salle de bain, la porte est fermée à clé, je n’arrive pas à le faire sortir, pouvez-vous venir le plus rapidement possible ? »

Ce que Jean et Marianne m’ont raconté 2 jours plus tard c’est qu’ils avaient enfoncé la porte et trouvé Jim mort dans la baignoire. Ils sont partis en avion pour Marrakech, où je vivais, et ils m’ont raconté l’histoire et ils tremblaient encore en la racontant. Je n’ai aucun doute sur la véracité de ce qu’ils m’ont dit.»




9. Version Stephen Davis (biographe de Morrison):

Stephen Davis reprend plusieurs éléments des témoignages de Pamela, d'Alain Ronay et de Jean de Breteuil (via Roger Steffens). Ce sont les 3 personnes dont on est certain qu’elles ont été en lien avec Jim le dernier jour.

Durant tout le mois de juin, Alain Ronay habite dans l'appartement avec Jim. Pamela est partie habiter dans un appartement que possède la famille Breteuil à Paris. Le 29 juin, Pamela revient habiter avec Jim rue Beautreillis et Alain Ronay part vivre chez Agnès Varda qui travaille à ce moment-là sur un script avec le cinéaste italien Bernardo Bertollucci. Ronay confie à Varda qu'il est préoccupé par la dynamique très négative dans laquelle se trouve le couple Jim et Pam.

Le 1 juillet, Jim dort toute la journée dans son appartement. A 20.00, il sort avec Pamela pour dîner au Vin des Pyrénées. Il se dispute très violemment avec Pam dans le restaurant et rentre à l'appartement. Il ressort seul vers minuit pour aller dans un bistrot, le Mazet. Une photo de lui dans ce bistrot avec un fan américain existe.

Le matin du 2 juillet, Ronay se rend à l'appartement. Il trouve Jim déprimé avec une vilaine toux et les mains qui tremblent. Il passe la journée ensemble. Ils se promènent, discutent et boivent des verres. Ronay constate que Jim est très angoissé. En fin de journée, il le quitte et prend le métro pour aller rejoindre la chanteuse Marianne Faithfull avec qui il doit dîner. Morrison le supplie de rester avec lui…

Ensuite Jim et Pam seraient allés voir le film Le salaire de la peur et auraient dîner au restaurant. De retour dans leur appartement de la rue Beautreillis vers 1 heure du matin, ils écoutent de la musique et regardent des films projetés contre un mur du salon. Jim a commencé à boire du whisky et Pamela sniffe de l’héroïne achetée à Jean de Breteuil, puis Jim se met aussi à sniffer.

(Une version plus détaillée (qui n'apparait pas dans le livre de Stephen Davis) décrit ce qui se serait passé dans l'appartement. Après avoir regardé les films et dansé, Pamela sniffe de l'héroïne. Jim la surprend et se met dans une colère noire. Pamela tente de lui faire croire que la poudre est de la cocaïne ce qui ne les empêche pas de se battre dans le hall. Finalement Jim sniffe à son tour... (La confusion que Jim ferait sur la nature de la poudre est surprenante. En effet l'héroïne est brune alors que la cocaïne est blanche). L'ivresse de Jim, une obscurité presque complète (le salon était éclairé par des chandelles pour permettre la projection des films) ont-elles troublé la lucidité de Morrison à ce moment-là ?)

Un témoignage important à mon avis et qui est rarement mentionné, est celui d'une voisine de l'étage du dessus (ce n'est pas Chastagnol). Celle-ci racontera à Elisabeth Larivière (la femme qui sous-louait l'appartement à Jim et Pam) avoir été réveillée cette nuit-là par un énorme tapage et avoir vu "Monsieur Douglas" nu hurlant dans les escaliers.

Vers 3 heures du matin, le couple va se coucher. Pamela est réveillée par les râles de Jim qui semble s'étouffer. Inquiète, elle le réveille. Jim se lève, va dans la salle de bain et se coule un bain. Quelques instants plus tard, elle entend Jim vomir et elle va dans la salle de bain avec un récipient. Jim continue de vomir dans le récipient puis crache du sang. Malgré tout, il rassure Pamela qui retourne se coucher. Plus tard, elle entend Jim lui dire "Pam , tu es là ?" Elle se lève à nouveau et se rend à la salle de bain. Mais la porte est fermée à clé.

Elle téléphone à Jean de Breteuil, pour lui demander de l'aide. Celui-ci arrive dans l'appartement rue Beautreillis, et parvient à ouvrir la porte de la salle de bain. Là il découvre Jim inanimé dans la baignoire. Breteuil est choqué.

Que fait-il après ? Nous n'avons aucun témoignage.

Dans cette succession d'événements, il devient plausible qu'en quittant la rue Beautreillis une première fois, Breteuil avertisse ses dealers. Ceci expliquerait pourquoi un ou deux dealers sont au courant de la nouvelle déjà dans la nuit.

A 9.30, Jim est découvert dans sa baignoire par les pompiers, avec des hématomes sur le corps. Pensant qu'il souffre d'une hémorragie interne, ils essayent de le réanimer, en vain.

Une scène pas banale se serait déroulée plus tard dans la matinée. Alors que les pompiers, Agnès et Pam sont dans l'appartement, Alain Ronay, qui venait de s'acheter des cigarettes, croise 2 hommes qui le suivent jusqu'à l'appartement. Ils se présentent sous le nom de Jean et Jean-Louis et demandent à voir Pamela. Alain refuse et Jean lui répond que Pamela l'avait appelé et qu'il était au courant de tout. Lorsqu'Agnès se présente, Breteuil lui explique qu'il avait vécu 6 mois avec Pamela et que celle-ci voulait le voir. Pamela fait entrer Breteuil dans la chambre où séjournait Ronay. Ils discutent ensemble jusqu'à ce que Ronay les préviennent de l'arrivée de la police. Breteuil s'en alla en proposant à Pamela de venir s'installer dans une des propriétés de la famille Breteuil. De son côté Agnès proposait l'hospitalité pour la nuit à Pamela, le temps que tout soit fini.


Ce récit des événements présente à mon avis plusieurs points très intéressants.

C'est Breteuil que Pamela appelle en premier. A ce moment-là, Pamela ne téléphone pas à Alain Ronay qui logeait chez Agnès Varda. Pourtant elle a confiance en Ronay puisqu'elle lui confiera avoir sniffée de l'héroïne avec Jim. Mais elle contacte Breteuil parce qu'elle estime que la "crise" dans laquelle se trouve Jim est dû à la drogue et que Breteuil avec sa longue expérience de dealer-toxico est plus capable de gérer cette situation. Breteuil vient l'aider mais repart ... sans avoir téléphoné aux pompiers !... Pourtant il est français et sait à qui il doit s'adresser en pareille situation. S'il ne le fait pas c'est parce qu'il est persuadé que l'état dans lequel se trouve Jim est directement lié à l'héroïne qu'il a vendue à Pamela.

A noter que dans le récit de Stephen Davis, Jim sniffe de l’héroïne volontairement (tel que Ronay en témoigne).




10. Version Marianne Faithfull (chanteuse pop, comédienne, actrice et amante du comte (ou marquis ?) français Jean de Breteuil):

Marianne Faithfull et Mick Jagger se sépare en 1970 et elle perd la garde de son enfant. Elle arrête sa carrière artistique et devient accro à l'héroïne. Elle vit en SDF dans les rues du quartier de Soho à Londres jusqu'au moment où elle commence une liaison avec Jean de Breteuil qui est également l'amant de Talitha Getty. Celle-ci mourra d'une overdose le 12 juillet. Dans son autobiographie parue en 2000 Faithfull dira que Jean est le mec le plus horrible qu’elle a rencontré. « Je me suis mis avec lui uniquement pour la drogue et le sexe et lui était avec moi parce que j'avais été la compagne de Mick Jagger ... »

Breteuil passe beaucoup de temps à Villefranche-sur-Merque sur la Côte d'Azur dans la villa Nellcôte, fournissant de l'héroïne thaïlandaise cachée dans des poudriers de femme à Keith Richards qui vit avec Anita Pallenberg et leur enfant.

Il aurait connu Pamela déjà à Los Angeles où il s'était inscrit à l'UCLA à la fin des années 60. C'est lui qui aurait entraîné Pamela à consommer de l'héroïne. A Los Angeles, il est arrêté pour trafic d'opium. Son fournisseur était un chauffeur marocain qui travaillait au consulat français à Los Angeles. De retour en Europe, il fournit en héroïne beaucoup de stars de l'époque, aussi bien anglo-saxonnes que françaises.

Breteuil n'a évidemment jamais parlé publiquement de ce qu'il avait fait cette nuit-là. Ce qu'il aurait fait nous est raconté par son amante Marianne Faithfull et également Roger Steffens. La version de Roger Steffens et Faithfull se rejoignent mais Steffens donne plus de détails sur ce qui se serait passé dans l'appartement rue Beautreillis et il affirme que Breteuil et Faithfull sont venus ensemble. Faithfull affirme que seul Breteuil s'est rendu à Beautreillis. Cela n'a pas beaucoup d'importance sur le déroulement des faits. On peut imaginer que Faithfull veut éviter d'être mêlée de trop près à cette tragédie. De toute façon ce n'est pas elle qui dealait.

Le récit de Marianne Faithfull n'est pas très détaillé mais il confirme le rôle de dealer joué par Jean de Breteuil.

Le 1 juillet 1971, Breteuil et Faithfull arrivent à Paris et logent à L'Hôtel, 13 rue des Beaux-Arts où Jim et Pam avaient logé quelques semaines auparavant.

Faithfull raconte que durant la nuit, Pamela téléphone à Breteuil pour qu'il vienne chez elle. Faithfull aurait demandé à Breteuil de pouvoir l'accompagner parce qu'elle aimerait faire la connaissance de Jim Morrison. Breteuil refuse et lui dit qu'il sera de retour dans 2 heures et qu'il lui expliquera ce qui se passe plus tard.

Il revient le matin et réveille Marianne Faithfull qui est sous l'effet de Tuinals. Très nerveux, Breteuil se met à la frapper sans raison. Ironiquement, elle lui demande s'il va lui expliquer pourquoi il est de si bonne humeur !

Prépare-toi à partir pour le Maroc ! lui répond-il.
Très drôle ! nous venons à peine d'arriver !
J'aimerais te présenter à ma mère.
Mais que s'est-il passé ? Non... ne me dis pas que...
Ferme-la ! Oui, c'est la merde, c'est vraiment la merde !!!

Faithfull comprend que son amant est mêlé à une affaire de drogue qui s'est mal terminé.


Si l'on se réfère au témoignage de Roger Steffens, quand Breteuil arrive à l'appartement rue Beautreillis, Jim est enfermé dans la salle de bain. Et donc Breteuil ne vient pas dealer à ce moment.

Sur plusieurs sites, forums et blogs anglophones, il est indiqué que Marianne Faithfull raconte qu'elle est venue a l'appartement avec Breteuil, qu'ils ont découvert Jim mort dans la baignoire après qu'il fut ramené du Rock'n'roll Circus. Cela laisse supposé que Faithfull confirme que Jim était au Rock'n'roll Circus. Or c'est faux. Faithfull a répété plusieurs fois qu'elle ne connaissait pas cette histoire du Rock'n'roll Circus...

Pour moi, son histoire tient la route. Voilà pourquoi.

Premièrement, la version de Faithfull confirme la version que Steffens raconte en 1986 et qui est la version racontée à Marrakech par Jean de Breteuil et elle-même 2 jours après le drame.

Deuxièmement, le 3 juillet en fin de journée, Breteuil et Faithfull s'enfuient de Paris pour se réfugier à Marrakech au Maroc où réside la mère de Jean de Breteuil. Il n'y a aucune raison de fuir si ce n'est qu'on a peur d'être arrêté. La coïncidence veut que ce soit précisément le jour du décès de Jim.

Certaines personnes ont accusé Pamela d'avoir provoqué volontairement la mort de son compagnon. Est-ce que les tensions sont devenues insupportables à Paris ? Sentant que Jim pourrait la quitter Pamela aurait-elle provoquer son décès ? Cela parait plus qu'improbable. Jusqu'à la veille de sa mort, Jim n'a jamais laissé transparaitre un quelconque souhait de quitter Pamela. Le 1 juillet, il envoie un courrier pour demander que sa carte de crédit soit mise au nom de Pamela et lui.

Ce rôle de Pamela Courson, qui involontairement ou volontairement causerait la mort de Jim, est un sujet hautement sensible. Lorsqu'Oliver Stone prépare son film "the Doors" il doit signer un contrat avec la famille Courson par lequel il s'engage à ne pas impliquer Pamela dans la mort de Jim...



D'après plusieurs témoins, après son retour aux USA, l'état mental de Pamela se détériore. Il lui arrive de parler de Jim comme si celui-ci était vivant. Elle essaiera de promouvoir la poésie de Morrison et prendra contact avec Rothchild à qui elle rendra de multiples visites. Pourtant légataire unique de la fortune de Jim, elle ne touche rien et c'est finalement une décision de justice qui en fait l'unique héritière. Mais les doors la menace d'une nouvelle action en justice suite à un litige financier. Elle décède le 25 avril 1974 d'une overdose d'héroïne par injection. Elle demande que ses cendres soient déposées sur la tombe de Jim mais ce souhait ne sera pas respecté.




11. Version Erwann Meriadec (fils des proprios d'un restaurant rue Beautreillis dans lequel Morrison venait souvent mangé):

Dans le Nouvel Observateur en 2014, il écrit:

"C'est du délire de la part de Mme Faithfull. Il est bien mort dans sa baignoire, rue Beautreillis. On le sait, nous avions le restaurant en face de son appartement, La Bergerie, où il déjeunait plusieurs fois par semaine et Pamela Courson est venue avertir ma mère, propriétaire du resto à l'époque. Nous n'avons jamais vu Morrison "stone". Il sortait beaucoup et c'était devenu une figure locale des boîtes autour de la République et de la Bastille. Calme et détendu. il jouait avec mes deux filles de 2 et 1 an. Jamais on ne l'aurait laissé faire s'il y avait eu un doute."

Attendons d'avoir plus de détails sur ce témoignage plus qu'étonnant auquel j'accorde assez peu de crédit. Sauf sur le fait qu'il est tout à fait possible que Jim jouait avec les enfants.




Conclusion:

On peut légitimement se poser la question si la drogue est la cause du décès car l'état de santé de Jim était très mauvais.

Quelques semaines auparavant, alors qu’il est à Londres, il a perdu connaissance. Il souffre d'asthme comme le révèle son ami Lisciandro et prend un médicament appelé Marax qui va être interdit aux Etats-Unis parce que lorsqu'il est suivi d'une prise d'alcool il peut être mortel. Pamela elle-même avait confié que l'asthme dont Jim souffrait se combinait à des problèmes cardiaques. Il pourrait s'agir d'une cardiopathie rhumatismale.

Peu après son arrivée à Paris, alors qu'il loge à l'Hôtel avec Pamela, celle-ci doit appeler en urgence un médecin la nuit parce que Jim a des problèmes pour respirer. Toujours dans cet hôtel, Jim tombe du 2ème étage et évite de s'écraser parce que sa chute est amortie par le toit d'une voiture.

Et il est toujours alcoolique malgré ses efforts pour limiter sa consommation. A Paris, il est seul. C'est une des raisons pour laquelle il demande à Alain Ronay de le rejoindre. Sa santé mentale s'est détériorée. Hervé Muller, qui ne l'a rencontré que 4 fois, témoigne de la détresse et de la paranoïa qui habitent Jim.

S'enfermer dans la salle de bain pour empêcher qu'on lui porte rapidement secours signifierait qu'il veut mettre fin à une situation existentielle devenue insupportable. Ce geste suicidaire est une option tout à fait envisageable même si cela est choquant et difficilement acceptable pour bon nombre de fans.

Son amante Patricia Kennealy, avec laquelle il passe quelques jours avant son départ, dira dépitée: "On ne peut pas sauver quelqu'un malgré lui et Jim ne voulait pas être sauvé..." En 1970, lui-même ne laissait planer aucun doute sur son état d'esprit lorsqu'il disait: "Quand la mort survient, il n' y a plus de souffrance. Je la vois comme une amie".


Excellente analyse, la meilleure que j'ai lue sur sa mort. Cependant, évite de citer Kennealy et son livre de mensonges (cela a été largement prouvé depuis), qui le harcelait et l'obligeait à s'engager avec elle, comme de nombreux proches l'ont confirmé. Il la fuyait au contraire. Ce n'est pas avec elle qu'il a passé ces derniers jours avant son départ.
Ce message a été modifé par eliho (23 Aoû 2018, 9:37)Citer
Sister Mid'nite


26 Aoû 2018, 4:00
Citation de eliho :
Excellente analyse, la meilleure que j'ai lue sur sa mort. Cependant, évite de citer Kennealy et son livre de mensonges (cela a été largement prouvé par de nombreuses personnes), qui le harcelait et l'obligeait de s'engager avec elle, comme de nombreux proches l'ont confirmé. Il la fuyait au contraire. Ce n'est pas avec elle qu'il a passé ces derniers jours avant son départ.



Merci pour ton commentaire eliho.

C'est un très long travail de réunir toutes ces informations et de les analyser ! Je fais ce genre de travail aussi parce que je ne suis pas satisfaite de ce que je lis sur tel ou tel sujet. Et il y a beaucoup de conneries qui ont été dites et écrites (encore aujourd'hui) sur Morrison et sur les doors.

Pour ta remarque sur Kennealy, je constate qu'il y a des personnages qui soulèvent beaucoup de rejet.

Pamela Courson n'était pas appréciée par beaucoup de membres de l'équipe des doors à l'époque. Il n'y a que Babe Hill qui est positif sur elle... Dans mon analyse, je parle même des soupçons qui accusent Pamela d'être responsable de la mort de Morrison... Leur relation était très conflictuelle mais de là à considérer Pam comme une meurtrière pour s'accaparer la fortune de Jim, c'est une option à laquelle personnellement je ne crois pas.

Jim analysait les gens pour connaitre ce qu'ils étaient réellement et je ne doute pas que Morrison connaissait parfaitement Pamela Courson...


Pour Patricia Kennealy, c'est plus simple. C'est vrai que Jim ne voulait pas s'engager avec elle, comme il n'a pas voulu s'engager avec Nico en 1967.

Mais ce que dit Kennealy "Morrison ne voulait pas être sauvé" est un constat largement partagé par beaucoup de personnes proches de Jim. Celles-ci étaient frappées par son attitude excessive qui ne pouvait que mettre sa santé (mentale et physique) en danger.


Sur le fait que Jim et Patricia se soient rencontrés quelques temps avant son départ, à mon avis, ce n'est pas très important si c'est vrai ou pas. De toute façon en rejoignant Pam à Paris, Jim ne laissait aucun doute sur quelle femme il aimait.
Ce message a été modifé par Sister Mid'nite (28 Aoû 2018, 23:51)Citer
jimborrison


23 Jul 2020, 8:51
49 Years Ago Today: Break On Thru the Morrison Myths

Ce travail journalistique de Steven P. Wheeler est assez bien foutu car il remet en question avec moult détails à l'appui pas mal d'idées développées par les media sur le personnage de Morrison. En particulier concernant l'hypothèse d'une overdose à l'héroïne.

Extraits ci-dessous (avec texte intégral sur le web à retrouver dans le lien ci-dessus) :

"The End

When it comes to the death of Jim Morrison, the never-ending parlor game of how he died rivals events like the JFK assassination in popular culture. Over the years, many fans are now convinced that the late icon died of a heroin overdose. It fits in with the trademark rock & roll narrative of a troubled artist and drugs, but what many people don’t realize is that Jim Morrison was never a user of heroin.
“He did take drugs. I’ve seen him do it; we did it. But the man was definitely not into drugs on a regular basis. We did acid maybe six to eight times total. We did a lot of cocaine for about eight to ten days, when he and Michael McClure were working on that screenplay. Heroin? Never.”
Jim’s closest friend Babe Hill, from our book Jim Morrison: Friends Gathered Together.
In our book, Jim Morrison: Friends Gathered Together, Babe Hill, who was Morrison’s closest companion during the last three years of his life, and candidly admits to dabbling in all sorts of substances over the years, states unequivocally: “He did take drugs. I’ve seen him do it; we did it. But the man was definitely not into drugs on a regular basis. He drank more than I did and I smoked pot. We did acid maybe six to eight times total.
“Jim wasn’t too much into marijuana,” Hill explained. “He said, ‘It turned on me. I don’t enjoy it any more.’ We did a lot of cocaine for about eight to ten days, when he and Michael McClure were working on that screenplay about the cocaine dealer: St. Nicholas [based on McClure’s book, The Adept]. Heroin? Never.”
“I never thought Jim would die,” said Doors’ guitarist Robby Krieger. “People had said that Jim was dead before, so we just thought it was another bullshit story. But we sent our manager Bill Siddons to Paris and he called to say it was true, even though he didn’t see the body, which became the root of all the controversy.”
Contrary to another widespread rumor is that Jim was buried in a cheap casket. Siddons recalled seeing the sealed coffin in Jim and Pam’s Paris apartment describing it as a “beautiful white oak casket with big brass bolts that screwed it closed.” Jim would be laid to rest a few days later in the famous Pere Lachaise cemetery in Paris on July 7.
For Jim’s closest friends Babe Hill and Frank Lisciandro, the fateful call they received from the Doors manager in Paris was a shock. “We got a call at our house from Bill Siddons on the Fourth of July,” said Lisciandro. “It was a Sunday. Babe was over for a barbeque and we were just hanging out, drinking a few beers on the holiday weekend. Bill called us in the afternoon that day.
“The house was pretty empty,” he explained, “because we had boxed up a lot of personal belongs because Kathy and I were leaving for Europe that week, and we would be seeing Jim in Paris at some point during our vacation there.”
Hill, the first one to speak with Siddons, picks up the narrative of that tragic phone call: “I couldn’t even tell [Frank] about it. I put down the phone and walked out. I said, ‘Bill, you tell them.’ Just shock and tremendous sadness, where you just have to go away somewhere and cry about it.”
Lisciandro added: “We sat there in shocked silence for several hours. We cried and we probably cursed him as well. Did we expect it? No. I honestly felt that somehow Jim would survive, that although he drank very heavily he would live on.”

Conspiracies

As noted previously, many people believe that Morrison died as a result of a heroin overdose. There are numerous such tales, from the ridiculous, like Jim overdosing in a nightclub and being secretly whisked away and carried back to his apartment by mysterious people in the dead of night where he is placed in his bathtub.
Then there’s Danny Sugerman, who later wrote in his book Wonderland Avenue that Pamela Courson had told him that Jim snorted some of her heroin, thinking it was cocaine and overdosed. Of course Pamela died 15 years before Sugerman published this particular story; a story, incidentally, which he never bothered to mention in his 1980 Morrison biography No One Here Gets Out Alive, even though he had to have known this story by that time since Pamela died in 1974.
More recently, Marianne Faithful came out with a book declaring that her boyfriend (and Pam’s occasional boyfriend) Jean de Breiteuil was the drug dealer who sold the heroin to Pam that killed Jim.
Conversely, Jim’s good friend and poet Michael McClure, who was also close with Pamela stated in our book, Friends Gathered Together: “[Pam] was in a state of ecstatic grief; I’ve never seen anybody in a greater state of grief. I believe most of what Pam told me and nothing about heroin ever came up [in regards to Jim’s death].”

Ockham’s Razor

Ockham’s Razor is a principle that generally recommends that when faced with competing hypothesis that are equal in other respects, you must select the one that makes the fewest assumptions.
With this principle in mind, one of the most ignored facts of what was happening with Jim just prior to leaving for Paris is that he injured himself after falling from a ledge at the Chateau Marmont, while hanging out one last time with his on-again/off-again friend, the late actor Tom Baker.
“Tom was very much unbridled,” explained Frank Lisciandro, who was friends with both men. “He did what he wanted to do whenever he wanted to do it. When Tom Baker was drunk, he really didn’t know any boundaries. I know there are people who had problems with Tom, but on the other hand, he was a wonderful guy. He was very creative and very talented. But when Jim and Tom were together and they were both drunk, it was a disaster.”
This potent combination of craziness led to the previously mentioned incident at the Chateau Marmont, which very well could have played a role in Jim’s ultimate death a few months later. As Michael McClure described in our book: “Shortly before Jim left for Paris, Jim was doing one of his catwalks along one of those high walls and he fell. He fell flat almost [on the pavement below].
“Then while Jim was in Paris he went to a doctor [for respiratory problems he was having],” McClure went on to say, “and the doctor looked at him in regard to the childhood problems he had with asthma, which almost had an embolism-like quality. It was almost as if something would float around in your lungs.”
Jim was coughing up blood in April, soon after arriving in Paris, and saw a doctor. But things didn’t improve and his respiratory difficulties continued. He was still coughing up blood in June and now also fighting bouts of uncontrollable hiccups throughout the month, resulting in another doctor visit. It was during this appointment that Jim was prescribed the drug Marax.
As we revealed in our book, Friends Gathered Together, upon learning that Morrison was prescribed Marax, we discovered that the drug is no longer available in the United States. The key ingredient in Marax, Ephedra, had long been linked to a high rate of serious side effects and death and was banned by the FDA in 2004. It was also a very dangerous drug to mix with alcohol, Jim’s drug of choice.

Knowing that Jim never used heroin, despite experimenting with a wide array of drugs during his days in Los Angeles, and that he had a negative view of the drug because of Pamela’s usage of it, one has to question if heroin ever entered the picture in relation to Jim’s death.
What we do know for certain is that Jim had a disastrous fall only days before he left for Paris. He experienced intense respiratory issues throughout his time in France, including the coughing up of blood and being overcome with severe hiccups over his final month. We also know for a fact that Jim was prescribed and taking a now-banned drug that was known to have caused serious side effects including death, whether or not it was even mixed with alcohol.

Welcome to Ockham’s Razor. The choice is up to you."
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Miami 69


23 Jul 2020, 14:51
Merci mais ce texte ne nous apprend rien de nouveau.

Tout est archi connu.

En plus ce n’est pas complet et donc ça ne permet pas de tirer de nouvelles conclusions.

Les ex-potes américains de Morrison sont bien sympas mais ils ne l’ont pas vu les 6 derniers mois de sa vie.

Pour briser le mythe ou démentir les ragots de mythomanes, il faut plus de rigueur. Il ne suffit pas de compiler des témoignages.
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jimborrison


24 Jul 2020, 13:46
Bien d'accord mais c'est une bonne compilation de faits et témoignages qui n'ont jamais été contestés. Tout ce qui pourrait être "nouveau" sur la mort de Jim et qui apparaîtrait 50 ans plus tard ne serait que "fake news", CQFD

Qui plus est, l'auteur ne veut rien nous imposer (ou prouver) : "the choice is up to you"
Ce message a été modifé par jimborrison (24 Jul 2020, 13:50)Citer
Sister Mid'nite


25 Jul 2020, 11:33
J'ai appris quelque chose :

La phrase pleine de bon sens "Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?" découle du principe "Le rasoir d'Okham" qui énonce qu'il ne faut pas multiplier les hypothèses sans nécessité.
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jimborrison


26 Jul 2020, 2:05
Merci Sister! Commentaires toujours appréciés car pleins de ce bon sens qui nous manque si souvent au sein des réseaux sociaux.
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Gérard Depardoors


26 Jul 2020, 9:41
Est ce vraiment un réseau social SOF?
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Sister Mid'nite


27 Jul 2020, 10:04
Citation de jimborrison :
Merci Sister! Commentaires toujours appréciés car pleins de ce bon sens qui nous manque si souvent au sein des réseaux sociaux.



sympa !
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Sister Mid'nite


27 Jul 2020, 10:05
Citation de Gérard Depardoors :
Est ce vraiment un réseau social SOF?



Si ce n'est pas un réseau social c'est donc un .... ?
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Gérard Depardoors


28 Jul 2020, 7:03
Citation de Sister Mid'nite :
Citation de Gérard Depardoors :
Est ce vraiment un réseau social SOF?



Si ce n'est pas un réseau social c'est donc un .... ?


Un réseau social où c'est encore compliqué d'envoyer une photo ou une vidéo
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WTMO


20 Aoû 2020, 7:50
Décès d'Alain Ronay annoncé aujourd'hui.
Ce message a été modifé par WTMO (20 Aoû 2020, 9:31)Citer
jimborrison


20 Aoû 2020, 8:19
Citation de WTMO :
Décès d'Alain Rosnay annoncé aujourd'hui.


Alain Rosnay ou Alan Ronay ???
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Sister Mid'nite


20 Aoû 2020, 10:42
Citation de WTMO :
Décès d'Alain Ronay annoncé aujourd'hui.


Un ami de l'UCLA plutôt discret. Il ne faisait pas partie d'un groupe de potes comme Lisciandro, Ferrara, Hill mais il est resté en contact régulier avec Jim jusqu'au dernier jour à Paris.

C'est un français qui a émigré aux USA et son nom d'origine est Alain Ronay mais anglicisé aux USA en Alan.
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marcdoors


20 Aoû 2020, 12:48
Et bien voilà, c est fini, on saura jamais
Varda partie, maintenant ronay
Les 2 seuls qui savaient sont partis
Il reste l affabulateur Bernett
Et des seconds rôles comme cette nana qui a témoigné et qui dit que Bernett fabule
Sûrement vrai, mais qu'elle est sa crédibilité ?
Zéro, comme Bernett
Bref, Varda et Ronay partis, on en restera au témoignage de Paris match
Crédible ? Hum hum
Le doute restera vie
Le dernier sachant est parti, presque 50 ans après
On ne saura du coup jamais
C est du moins mon sentiment
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marcdoors


20 Aoû 2020, 12:55
En même temps, je ne voit rien sur le net....
Coluche disait, quand on sait rien, on ferme sa g......
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WTMO


21 Aoû 2020, 8:32
Apprends à écrire et reste poli !
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