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F O R U M |
Voici les messages dans le sujet sélectionné.
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Utilisateur | Message |
| Sister Mid'nite
29 Sep 2024, 6:16 | Citation de Geoffrey :Citation de Sister Mid'nite : [QUOTE="Miami 69"]
Je trouve lamentable ceux qui au NFP crient au déni démocratique.
Et pourquoi ? Il y a des institutions. Une constitution.
Le NFP étant arrivé en tête des élections législatives, la Constitution lui imposait de nommer un 1er Ministre issu de cette coalition et lui laisser la tache de former un gouvernement et de tenir. En ne respectant pas cela et en faisant fi du résultat des urnes, il y a bel et bien déni démocratique.
Pour clarifier, je ne dis pas que les analyses de Macron étaient déconnantes sur le fait qu'un gouvernement NFP avait peu de chance de survivre MAIS ni la constitution, ni l'esprit de nos institutions, ni l'esprit même de la démocratie ne lui autorisaient à s'affranchir de cette première étape qui s'imposait à lui du fait du résultat des urnes.
Il a donné les clés de Matignon à un membre d'un parti arrivé parmi les derniers à une élection. Tu ne vois pas de problème ni de danger pour la démocratie en ignorant purement et simplement l'expression populaire par le vote ?
Oui il y a une constitution mais celle-ci n'oblige pas le président de la République a choisir le premier ministre dans le parti ou groupe ayant obtenu le plus de voix aux législatives.
Juridiquement le président choisit qui il veut.
Jusqu'à présent si le président a choisi le premier ministre dans le groupe majoritaire à l'Assemblée c'est à la fois pour respecter le choix des électeurs mais aussi pour éviter que le gouvernement soit renversé.
Mais le résultat des dernières législatives n'a pas dégagé de parti ou de groupe capable de gouverner seul.
Le NFP a certes recueilli le plus de voix mais il n'est de loin pas majoritaire. De plus comme son programme est trop radical et que Mélenchon a dit qu'il fallait appliquer ce programme le NFP n'obtiendrait pas de majorité à l'Assemblée et son gouvernement tomberait après quelques mois.
La candidate présentée par le NFP pour être première ministre avait beau déclaré que le NFP serait capable de trouver des alliances au cas par cas sur des décisions comme l'abrogation de la loi sur les retraites, elle l'aurait fait avec
le soutien de l'extrême droite qui a le même projet. Donc ce n'est pas mieux qu'avec le gouvernement Barnier qui doit aussi composer avec le RN.
Cette situation avec 3 groupes pratiquement égaux c'est la volonté des Français qui ont été voté, n'en déplaise à Mélenchon.
Face à cette situation, le président n'avait d'autre choix que de chercher quelqu'un capable de rassembler au centre droit et au centre gauche pour éviter les extrêmes.
Barnier a ce profil de personne capable de négocier mais le NFP a dit qu'il ne soutiendrait pas les ministres du NFP qui accepterait de participer à un gouvernement Barnier.
Donc évidemment Barnier n'avait plus que le choix de prendre des personnalités du centre droit et de droite et sa politique n'aura pas de projets de gauche.
Ainsi Mélenchon aura tout loisir de critiquer une situation qu'il a lui-même provoquée parce qu'il n'accepte pas la réalité des forces en présence. | | Citer |
| | Geoffrey
30 Sep 2024, 7:16 | Ton analyse s'inscrit dans l'esprit de la Veme République telle que contée par le camp Macroniste, libre à toi, bien entendu, d'y adhérer (EDIT: mais tu as tout à fait raison s'agissant de l'article 8 de la Constitution, encore que ça ignore l'usage, qui fait office de jurisprudence en la matière).
Je pense que ton analyse oublie 1) le contexte dans lequel Macron a été élu (Macron disait lui même savoir aussi que les électeurs ont voté pour lui "non pour soutenir" ses idées "mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite", ajoutant qu'il avait "conscience que ce vote l'oblige pour les années à venir"), 2) le contexte de cette assemblée (nombres de macronistes/LR élus avec des voix de gauche au nom du front républicain) et donc, j'en reviens au point qui a motivié mon intervention: il y a déni démocratique de la part de Macron (et encore, l'expression est faible). Je la qualifierais d'Enculerie. Pour Macron: mieux vaut cocufier la démocratie plutôt que de prendre le risque de froisser les marchés.
Barnier n'est ni de centre gauche, ni de centre droit, il est issue de la droite dure, conservatrice, qui nomme Retailleau à l'Intérieur. Un premier ministre qui lors de ses premières prises de paroles publiques doit rassurer les Français en leur promettant qu'il ne touchera pas aux avancées sociétales ! Quelle époque.
Je ne peux pas blairer Mélenchon, mais écrire "Cette situation avec 3 groupes pratiquement égaux c'est la volonté des Français qui ont été voté, n'en déplaise à Mélenchon"; c'est faire le jeu de la fable démocratique que notre Président nous conte depuis juillet. | Ce message a été modifé par Geoffrey (30 Sep 2024, 4:23) | Citer |
| | Sister Mid'nite
1 Oct 2024, 5:12 | Je suis perplexe sur ta réponse.
Dans un message précédent, tu me dis qu'il y a des institutions et une constitution et que celle-ci ne sont pas respectées.
Donc toi-même tu te réfères à un cadre qui va au-delà du fonctionnement des partis et de la façon personnelle d'assumer une fonction.
C'est exactement ce que je fais. La différence c'est que nous n'interprétons pas la même chose l'attitude et les choix de Macron.
Si je te comprends bien, tu reproches à Macron d'être anti démocratique parce qu'après avoir profité du sursaut républicain pour faire barrage au RN, le président écarte du pouvoir le NFP alors que ce groupe a atténué le score de l'extrême droite et est également devenu le premier groupe à l'Assemblée sans obtenir la majorité.
Macron écarte le NFP sous prétexte qu'il y a 3 groupes + ou - égales à l'Assemblée et que cette situation ne permettrait pas au NFP de gouverner seul.
Selon toi, Macron fait une analyse erronée de la situation. Il veut simplement justifier le choix d'une premier ministre de droite. Cette décision serait un vol du résultat des élections.
Je ne partage absolument pas ce point de vue. Pour moi Macron se base sur des faits objectifs.
La décision de Macron n'a rien à voir avec la défense des marchés. Il veut éviter une paralysie du gouvernement qui serait censuré très rapidement. Le rapport de force à l'Assemblée est mathématique. Actuellement, la gauche n'a pas la majorité. La majorité des électeurs en France votent à droite. Le NFP ne pourrait pas appliquer son programme.
Le choix de Barnier se défend. C'est un choix par défaut. La situation exige un premier ministre capable de négocier avec le plus grand nombre. Et vu ce que Barnier a fait lors du Brexit, on peut comprendre le choix de Macron.
Maintenant les ambitions personnelles à droite et la haine que Mélenchon porte à l'encontre de Macron peuvent faire échouer toute tentative pour ce gouvernement de rester en place jusqu'à la prochaine présidentielle.
Et c'est ce que veut Mélenchon, créer un état de crise tel que Macron devra démissionner. Mélenchon espère alors être élu président. Il oublie peut-être que pour être élu il faut qu'une majorité vous fasse confiance.
Maintenant à l'extrême droite, les affaires rattrapent le RN et le risque d'inéligibilité plane sur les 2 dirigeants.
Les circonstances pourraient jouer en faveur de Mélenchon. | Ce message a été modifé par Sister Mid'nite (1 Oct 2024, 2:21) | Citer |
| | Sister Mid'nite
1 Oct 2024, 5:12 | Erreur : double édition | Ce message a été modifé par Sister Mid'nite (1 Oct 2024, 2:19) | Citer |
| | Geoffrey
1 Oct 2024, 9:33 | "Macron écarte le NFP sous prétexte qu'il y a 3 groupes + ou - égales à l'Assemblée et que cette situation ne permettrait pas au NFP de gouverner seul".
Il devait nommer un premier ministre NFP car il est arrivé en tête des élections législatives. Il appartenait à ce gouvernement de chercher des compromis quitte à échouer le cas échéant. S'eut été la seule mesure qui aurait honoré le résultat du scrutin. Le respect de la parole du peuple compte en démocratie. Pense aux résultats du référendum sur la Constitution européenne. S’affranchir du résultat d’un vote laisse des traces indélébiles.
Je pense que ton raisonnement est sclérosé par ton prisme focalisé sur Mélenchon, donc nous ne convergerons pas.
La décision de Macron a tout à voir avec la défense des marchés:
M: "je ne nommerai pas de premier ministre NFP car il est hors de question qu'un ministre LFI soit au gouvernement".
NFP: - OK, on ne nommera pas de ministre LFI.
M: "non, mais même".
Le Medef et les marchés ont été très clairs (comprendre menaçants): une quelconque remise en question de 1) la réforme des retraites et 2) la fiscalité des entreprises et 3) la fiscalité des plus riches plongera la France dans une grave catastrophe économique et les marchés sanctionneront durement le pays. Macron a tout fait pour les ménager, bafouant ainsi le résultat des urnes afin d’écarter à tout prix le NFP du pouvoir. Il suffit de voir la comédie des macronistes sur les projets d’augmentation des impôts évoqués par Barnier pour s’en convaincre (si cela était nécessaire)
Je l'ai écrit: tu adhères au narratif voulu par l'Elysée, libre à toi. Mélenchon est un épouvantail, une figure bien utile pour tirer à boulets rouges sur tout ce qui se revendique de gauche. Il n’y a rien, dans le contexte actuel, qui pourrait jouer en faveur de la gauche tant que Mélenchon ne se sera pas retiré de la politique. Il est infecte, hautain, injurieux et multiplie les provocations. Mélenchon est à la politique ce que Dieudonné est à l'humour.
Tout joue en faveur du RN, et ce ne sont pas les affaires qui changeront quoi que ce soit. Les marchés préfèrent l'extreme droite à la gauche. Ce n'est pas nouveau, même avec mon niveau 6ème en Histoire. | Ce message a été modifé par Geoffrey (1 Oct 2024, 6:38) | Citer |
| | Sister Mid'nite
1 Oct 2024, 14:16 | Ok, nommer un premier ministre issu du NFP (parce que ce groupe était en tête des législatives) simplement pour respecter ce que tu considères comme, appelons-la la logique démocratique, tout en sachant que ce gouvernement n'avait aucune chance de réformer quoi que ce soit sans l'aval du RN.
Sorry mais je ne vois pas l'utilité d'un tel choix.
Et Macron a suffisamment de sens politique pour savoir que cela n'aurait eu qu'une portée symbolique de nommer un premier ministre issu du NFP et piloter en coulisse par le LFI.
De toute façon, il n'y a pas de bon choix dans la situation actuelle parce que le système ne favorise pas les recherches d'alliance et de solutions issus de négocations.
C'est la culture de la toute-puissance présidentielle et par conséquent de la confrontation qui affaiblit la société française.
Et Mélenchon est le pyromane en chef.
Tous les systèmes politiques sont mauvais, mais la démocratie est le moins mauvais.
Ce qui signifie que la démocratie n'est pas un système optimale. La démocratie est un système exigeant qu'il ne faut surtout pas laisser aux mains des populistes simplificateurs comme le LFI et le RN.
Faire croire aux citoyens qu'eux seuls ont en main le destin d'un pays à travers des élections et des votations est une grande manipulation.
Pour la petite histoire, le 10 octobre 1970 lors du second show à Boston, Jim Morrison affirme devant le public "I believe in democracy !" | | Citer |
| | Antoine
5 Oct 2024, 5:46 | en somme, votre discorde, si on la nettoie de tout partisanisme politique supposé, repose sur l'opposition entre le respect strict de la constitution qui a laissé à Macron les pleins pouvoirs et ce sans reconnaissance du résultat de ces élections, qui a donné le gouvernement actuel
et d'une tradition républicaine qui elle aurait donné on ne sait quel résultat (le vote de censure aurait-il été automatique ? j'ai l'impression qu'on surestime beaucoup l'importance de LFI dans l'équilibre du NFP - en témoigne le long et difficile choix jusqu'à Lucie Castet - et que des compromis auraient été trouvés mais, je rejoins Geoffrey là-dessus, Macron a fait passer son allégeance à un ordre économique avant l'expression démocratique).
C'est marrant de revenir ici. Le fond vert, la police de caractère. Ça me foutrait la larme. | Ce message a été modifé par Antoine (5 Oct 2024, 2:47) | Citer |
| | Sister Mid'nite
8 Oct 2024, 10:00 | Citation de Antoine : en somme, votre discorde, si on la nettoie de tout partisanisme politique supposé, repose sur l'opposition entre le respect strict de la constitution qui a laissé à Macron les pleins pouvoirs et ce sans reconnaissance du résultat de ces élections, qui a donné le gouvernement actuel
et d'une tradition républicaine qui elle aurait donné on ne sait quel résultat (le vote de censure aurait-il été automatique ? j'ai l'impression qu'on surestime beaucoup l'importance de LFI dans l'équilibre du NFP - en témoigne le long et difficile choix jusqu'à Lucie Castet - et que des compromis auraient été trouvés mais, je rejoins Geoffrey là-dessus, Macron a fait passer son allégeance à un ordre économique avant l'expression démocratique).
C'est marrant de revenir ici. Le fond vert, la police de caractère. Ça me foutrait la larme.
Oui c'est ça qui nous oppose.
L'influence de LFI au sein du NFP ? C'est un secret de polichinelle que les "insoumis" du NFP sont jusqu'à maintenant soumis à Mélenchon.
Ceux qui veulent une autre voie à gauche cherchent à se débarrasser du lider maximo, par ailleurs très indulgent envers Poutine et Maduro et avec une tendance à désigner de manière très simpliste les bourreaux et les victimes.
L'allégeance économique ?
A mon avis, il a fait le choix de prendre en compte certaines réalités socio économiques.
Depuis 50 ans, la France est une abonnée au déficit publique.
La dette qui en résulte n'est pas un problème en soi et le taux de 3% du PIB fixé de manière plus ou moins arbitraire pour plafonner le montant de la dette est une référence qui n'a pas beaucoup de sens.
Le Japon est beaucoup plus endetté que la France et depuis longtemps.
En résumé, la politique fiscale de Macron a été de dire, allégeons les charges des entreprises afin qu'elles puissent investir et créer de la croissance et de l'emploi.
L'idée n'est pas stupide et d'ailleurs sous la présidence de Macron le chômage n'a pas été le plus élevé.
Si l'on compare la France aux autres pays ayant le même modèle, on découvre que les dépenses publiques sont les plus élevées.
Le problème n'est donc pas que l'Etat français ne serait pas un "Etat social" mais que l'argent distribué par l'Etat est mal géré.
Et ce n'est pas les solutions populistes du RN pour abaisser les dépenses de l'Etat qui vont changer la situation, ni l'augmentation des impôts. La France est un pays libéral et si les revenus élevés sont trop taxés la majorité quitte le pays.
Même si sur ce plan, l'idée de Barnier peut temporairement alléger le poids de la dette.
Mais le vrai chantier, c'est entreprendre des réformes pour mieux distribuer l'argent publique. Ce chantier est colossal et impopulaire et donc aucun gouvernement ne veut vraiment s'y coller.
Les gouvernements préfèrent diminuer voir stopper certaines dépenses pour alléger la dette.
Il y a eu par le passé des recherches pour trouver des nouveaux revenus pour l'Etat. La plus connue est la taxe Tobin par exemple qui a le défaut d'être inefficace si elle n'est appliquée que dans un nombre limité de pays. | Ce message a été modifé par Sister Mid'nite (8 Oct 2024, 7:02) | Citer |
| | Geoffrey
11 Oct 2024, 10:38 | "la majorité quitte le pays."
On a des chiffres, des études qui viennent étayer cette affirmation ? | | Citer |
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