P
O
E
S
I
E
T h o m a s   L a l l e m a n d

Le décor sudiste de la délivrance
A charmé les rêves, les âmes remplies de peines,
Et les yeux dirigés vers un autre monde,
Toutes les fois que le Seigneur y est venu,
Il pensait à toute cette tragique chance,
Traversant les forêts, songeant à sa reine,
Ils avaient découvert ensemble chaque seconde,
Avant de partir à jamais; ils avaient su.

Des villes et des monts au coeur de la forêt,
Les peuples survivants autour du feu,
Des colonnes antiques, voluptés des Dieux,
Enchantent tristement volontés et regrets.

Le silence règne sur le haut des plaines,
Le tombeau du Seigneur illumine les sommets,
Un jour, sur la colline du rêve et de la paix
Nous rencontrerons l?âme perdue de la reine.
Les dragons sont bien morts les premiers jours d?hiver;
Peux-tu comprendre le chemin de l?exil,
Le parcours est long mais semble assez facile,
Là-bas, nous serons libres au près de notre Père.

Les vagues nous promènent au fond des mémoires,
Le souffle du vent nous mène face aux découvertes,
Seule la musique nous accompagne dans ces cieux.

Le Roi des guerres a décidé encore ce soir
De cesser tout festin dans les îles désertes,
Puis enfin, pleurant, renonce à tout en tout lieu.




J?ai vu les rêves se transformer en vérité,
Eteindre les feux de toute incertitude,
Nous nous devons d?aimer plus que d?habitude,
Ne plus se souvenir de toute détresse passée

Il faudra deviner les véritables Dieux
Forcer toutes les portes des champs de cristaux
Espérer la venue d?une fin beaucoup plus tôt,
Retourner peut-être à la création des Cieux.




J'ai entendu cette histoire
Encore hier au soir,
Ne la trouves-tu pas malheureuse ?
Ne sens-tu pas la sagesse venir en nous ?

Il est grandement temps de penser à autre chose,
Faisons un tour près du square
Et puis, nous discuterons de cette vie
Ravissante du début à la fin...




Ne ressentez-Vous pas la fraîcheur de l?Incertitude sur votre peau flageolante ?

Les larmes coulent sur les roses...
Les armes affluent à pleines doses...
Les alarmes rugissantes en sont les causes...
Plus rien ne changera les choses...

Déjà, nous entendons les sirènes de la mort
La fin commence à se ressentir
Tout comme un terrible sort,
Tous songent à guérir périr.