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P O E S I E |
Wilderness Autrefois j'ai été, je pense. Nous avons été Ton lait est mon ivresse Ma soie est ta richesse Mosaïque Une série de notes, de poèmes en prose Histoires, extraits de pièce et dialogue Aphorismes, épigrammes, essais Des poèmes? Bien sûr C'est un peu comme être appelé à la barre des témoins. C'est cette région étrange dans laquelle vous essayez de fixer quelque chose qui est arrivé dans le passé. Vous cherchez à vous souvenir, honnêtement, de ce que vous tentiez de faire à ce moment-là. C'est exercice mental périlleux. Une interview vous donnera souvent l'occasion d'interroger votre esprit, ce qui est, à mon avis, la définition de l'art. La chance vous est offerte d'éliminer tout remplissage… Vous devez être explicite, précis, aller directement à l'essentiel… Pas de conneries. On trouve les antécédents de l'interview au confessionnal, dans un débat ou un contre-interrogatoire. Une fois la chose dite vous ne pouvez pas la retirer. Trop tard. C'est un moment existentiel. Je suis, en quelque sorte, " accro " au jeu de l'art et de la littérature : mes héros sont des artistes et des écrivains. J'ai toujours désiré écrire, mais je me figurais que rien de bon ne sortirait. A moins que, pour une raison quelconque, ma main se mette au travail sans que j'y sois vraiment pour quelque chose. Comme l'écriture automatique, mais cela n'est jamais arrivé. Bien sûr j'ai fait des poèmes. Notamment " Le Pony Express " (1) quand j'étais en classe de sixième ou cinquième. C'est le premier que je me rappelle. C'était un poème dans le style ballade mais je ne l'ai jamais vraiment achevé. " Les Latitudes du Cheval " remontent à mes années au lycée. Au cours de mon adolescence j'ai rempli des tas de carnets. Puis, quand j'ai quitté l'école, je les ai tous jetés… pour des raisons stupides, peut-être par sagesse? Je remplissais ces pages nuit après nuit. Si je ne les avais pas jetés, sans doute n'aurais-je jamais écrit quoi que ce soit d'original. Ils étaient, essentiellement, des accumulations de choses que j'avais lues ou entendues, des citations tirées de livres. Si je ne m'en étais pas débarrassé, je crois que je n'aurais pas pu être libre. La vraie poésie ne veut rien dire, elle ne fait que révéler les possibles. Elle ouvre toutes les portes. À vous de franchir celle qui vous convient. …C'est la raison pour laquelle je suis tellement attiré par la poésie, elle est si éternelle. Tant qu'il y aura des hommes, ils pourront se souvenir des mots et de leur combinaisons. Seules la poésie et les chansons peuvent survivre à un holocauste. Personne ne peut mémoriser un roman entier, un film, une sculpture ou une peinture. Mais, tant qu'il y aura des êtres humains, les chansons et la poésie pourront perpétuer. Si ma poésie a un but, c'est de libérer les gens de leurs oeillères, de démultiplier leurs sens. Jim Morrison Los Angeles, 1969-70 L'OUVERTURE DU COFFRE - Instant de liberté intérieure quand l'esprit s'ouvre, que l'univers infini est révélé et que l'âme est libre d'errer enivrée et confuse en quête ici et là de professeurs et d'amis. Instant de Liberté lorsque le prisonnier ligne des yeux au soleil comme une taupe hors de son trou premier voyage d'un enfant loin du foyer Cet instant de Liberté LAmerica (2) Traitement indifférent de notre impératrice LAmerica L'Univers Ephémère LAmerica Communion instantanée et Communication lamerica émeraudes de verre lamerica projecteur au crépuscule lamerica rues défoncées dans l'aube pâle lamerica parée de l'exil lamerica battement rapide d'un cœur fier lamerica des yeux de vingt ans lamerica rêves fulgurant lamerica cœur gelé lamerica destin des soldats lamerica nuages et conflits lamerica Faucon de Nuit voué à l'échec dès le départ lamerica " C'est ainsi que je l'ai rencontrée, lamerica seule et gelée lamerica et maussade, oui lamerica dès le départ " Alors arrête. Va. Un désert nous sépare. Contourne la frontière il entre en scène : Bottes de sang. Orage assassin. L'or du fou. Dieu au ciel. Où est-elle? Est-ce que quelqu'un a vu cette fille? Instantané (projeté) C'est ma sœur. Mesdames et messieurs : Prêtez votre attention s'il vous plaît à ces paroles [et à ces événements C'est votre dernière chance, notre seul espoir. En ce lieu, sein ou tombe, nous sommes libérés des rues bourdonnantes. La fièvre noire qui fait rage au-dehors ne peut pas franchir ces portes Mes amis et moi venons du Lointain Arden avec des danses, et une musique nouvelle Partout des disciples se joignent à notre procession. Contes de Rois, dieux, guerriers et amants miroitants comme des bijoux pour votre plaisir inscouciant Je suis Moi ! Tu piges. Ma viande est vraie. Mes mains – comme elles s'agitent agiles démons en équilibre Mes cheveux – si entremêlés et frémissants La peau de mon visage – pince les joues Ma langue épée flamboyante projetant des lucioles verbales Je suis vrai. Je suis humain Mais je ne suis pas un homme ordinaire Non Non Non Que fais-tu ici? Que veux-tu? De la musique? Nous pouvons faire de la musique. Mais tu veux plus. Tu veux quelque chose et quelqu'un de nouveau. Ai-je raison? Bien sûr. Je sais ce que tu veux. Tu veux l'extase Le désir et le rêve. Les choses ne sont pas vraiment ce qu'elles semblent Je te conduis dans ce sens, il tire dans l'autre. Je ne chante pas pour une fille imaginaire. C'est à toi que je parle, à moi-même. Recréons le monde. Le palais de la conception brûle. Regarde. Vois-le brûler. Se dorer aux charbons incandescents. Tu es trop jeune pour être vieux Tu n'as pas besoin de leçons Tu veux voir les choses comme elles sont. Tu sais exactement ce que je fais Tout Je suis un guide du Labyrinthe Monarque des tours protéennes sur ce patio de pierre froide dominant une brume de fer plongé dans ses propres déchets respirant son propre souffle POUVOIR Je peux interrompre la course de la terre. J'ai fait partir les voitures bleues. Je peux me rendre invisible ou minuscule. Je peux devenir gigantesque et atteindre les choses les plus lointaines. Je peux changer le cours de la nature. Je peux me situer n'importe où dans l'espace ou le temps. Je peux appeler les morts. Je peux percevoir ce qui se passe sur d'autres mondes, au plus profond de mon esprit et dans l'esprit des autres. Je peux Je suis Les gens ont besoin de Connecteurs Ecrivains, héros, stars, leaders Pour donner forme à la vie. Le bateau de sable d'un enfant faisant face au soleil. Soldats de plastique dans la boue de cette Guerre en miniature. Forts. Garage Fusée Navires Cérémonies, théâtre, danses Pour réaffirmer des besoins Tribaux, des souvenirs au appel au culte, unissant par-dessus tout, un retour en arrière, une nostalgie de la famille, de la sécurité magique de l'enfance. L'autoroute est bondée de gens qui s'aiment qui cherchent qui fuient si avides de plaisir et d'oubli Wilderness (3) L'instant est béni Tout le reste est Souvenir Un homme ratisse des feuilles en tas dans la cour, un monceau, appuyé sur son râteau, il les brûle absolument toutes. Le parfum emplit la forêt des enfants s'arrêtent et repirent l'odeur qui, dans quelques années, deviendra nostalgie Sirènes Eau Pluie et Tonnerre Jet de la base Un cri d'insecte déchire le feu Grenouilles et grillons Des portes s'ouvrent et se ferment Le fracas du verre La Parade Feutrée Un accident Bruissement de soie, de nylon Arrosage de l'herbe sèche Feu Cloches Serpent à sonnettes, sifflets, castagnettes Tondeuse à gazon Marchand de glaces (4) Patins et wagons Vélos D'ou sors-tu ce savoir sur Satan – d'un livre Sur l'Amour? – d'une boîte nuit de péché (La Chute) – Découverte du sexe, le sentiment d'avoir déjà fait ce même acte auparavant Ah Non, pas encore ! Des traits précis devraient nettement séparer la petite enfance, l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte (la maturité) avec des Epreuves, morts, exploits, rites Histoires, chansons, jugements Les hommes qui partent sur des bateaux Pour fuir le péché et la fange des villes comtemplent, allongés sur le pont, le placenta des étoiles du soir passent l'équateur et accomplissent des rituels pour exhumer les morts dangereuses initiations Pour marquer le passage vers de nouveaux degrs Sentir au bord d'un exorcisme un rire de passage Attendre, ou rechercher les révélations de la virilité dans un fusil Tuer l'enfance, l'innocence en un instant LAMERICA Routes commerciales lignes de direction Les Vikings et les explorateurs Découvreurs Les inconscients une carte des États Les veines des autoroutes Beauté d'une carte Connexions cachées Forêt vite piétinée Folie chuchotée crépitement du néon Le crissement des pneus Une ville gronde riche vaste et maussade comme un monstre lent venu pour engraisser et mourir Chez l'enfant fou qui vénère avec des mots, des sons, avec ses mains, tout est joyeux, malicieux et obscène. Les vieux vénèrent avec leur long nez, leurs yeux ridés et expressifs Les jeunes filles vénèrent en se parant de robes, exotiques, indiennes et on se sent idiots de n'agir qu'avec nos yeux. Perdus dans la vanité des sens qui nous ont conduits là où nous sommes. Le plus souvent les enfants vénèrent sans guère le manifester. Qui a besoin de temples et de divans et de T.V. Nous pouvons faire ça sur le sol ensoleillé avec des amis et nous livrer à tout geste, tout bruit qui nous plaira. Nous rouler sur le dos en criant de joie heureux dans la culpabilité de notre folie. Il vaut mieux rester calmes dans notre adoration et gagner le respect des anciens et des sages portant ces robes Ils connaissent le secret de la mouvante réalité. " As-tu jamais vuDieu? " - un mandala. Un ange symétrique. Senti? oui. Vachement. Le Soleil. Entendu? De la musique. Des voix Touché? un animal. ta main. Goûté? de la viande saignante, du maïs, de l'eau, et du vin. Un ange passe Dans un éclair Dans la chambre Un fantôme nous précède Une ombre nous suit Et chaque fois que nous nous arrêtons Nous tombons Personne n'a inventé l'existence; que celui qui croit l'avoir fait s'avance Le jappement fou furieux des moineaux Ordonne au soleil de naître. Ils gouvernent le Royaume de l'aube. Les voitures -- un choeur qui s'élève - Puis les chants et les marteaux des travailleurs Les enfants dans la cour d'école, cent voix stridentes, complètent l'orchestration " Il y eut cette année-là un intense élan d'énergie. Je quittai l'école et partis vivre au bord de la plage. Je dormais sur un toit. Une nuit la lune m'apparut sous les traits d'une femme. J'avais rencontré l'Esprit de la Musique. " Une apparition du diable sur un canal de Venice. En courant, je vis un Satan ou Satyre qui s'agitait à mes côtés, ombre charnelle de mon esprit secret. Il courait, Savait. Le jour où j'ai quitté la plage Un satyre chevelu, légèrement sur la droite, courait derrière moi. Dans le saint solipsisme de la jeunesse Depuis je ne peux plus marcher dans une rue dans lorgner un par un chaque passant. Je sens leurs vibrations pénétrer ma peau, les cheveux sur ma tête - se dressent. LA PEUR La conscience éternelle du Vide (en comparaison procès et prison semblent presque amicaux) un Baiser sous l'Orage (Fou au volant arme sur la nuque espace populeux s'incurvant froidement) Une grange le grenier d'une cabane Ton propre visage imprimé sur le miroir de la fenêtre peur du néon Froid et tragique des toilettes Je suis transi animaux morts blanches ailes de lapins daim de velours gris Le Canyon La voiture un vaisseau dans un misérable ESPACE Mouvements brusques et ton passé pour te réchauffer dans la Nuit Inanimée L'autoroute Solitaire L'auto-stoppeur gelé Qui a peur des Loups et de l'Ombre de lui-même Le Loup, qui vit sous le rocher m'a invité à boire de son eau Fraîche. Non pour s'asperger ou se baigner Mais pour quitter le soleil et connaître la nuit du désert mort et les hommes froids qui y jouent. a ha Viens, maintenant attirer le Voyageur Passager Tout-Puissant Curieux, dans cet antre sombre Les tombes sourires grimaçants Indiens de la nuit Les yeux de la nuit Attirant vers l'Ouest vers le bordel, le bain de sang le Rêve Le sombre Rêve de conquête et Voyage dans la nuit, vers l'Ouest dans la Nuit LAMERICA En habit de soleil brûlant de désir mourant de fièvre Formes modifiées d'un empire Envahisseurs étourneaux Grandes promesses de joie assurées Impudique, obstinée et passive Épouse du doute Vêtue de grands monuments de guerres et de gloires Comme cela t'a changée Lentement éloignée Seulement organisée J'implore ta pitié La Croisée des Chemins lieu où résident des fantômes qui chuchotent à l'oreille des voyageurs pour les intéresser à leur sort L'auto-stoppeur boit : " J'invoque encore les sombres dieux cachés du sang " - Pourquoi nous appelles-tu? Tu connais notre prix. Il ne change jamais. Ta mort te donnera la vie et te libérera d'un vil destin. Mais il se fait tard. - Si je pouvais vous revoir et parler avec vous, marcher un moment en votre compagnie, et de boire l'enivrant breuvage de vos conversations, Je pensais - sauver une âme déjà perdue. Obtenir un sursis. Piller l'or vert dans un raid pirate et apporter au camp la gloire de jadis. - Comme l'homme à la cape affronte les cornes empoisonnées et savoure la rouge victoire; comme le soldat avec son trophée, un casque troué; et l'équilibriste avançant, frémissant, en état de grâce - (rire) Et puis après. Te moquerais- tu de toi? - Non. - Il serait temps d'unir nos voix, ou l'une d'elles devra s'effacer. Forêts solides sandales géométrie calcinée doigts autour d'un feu lisant l'histoire dans des livres noircis, phrase de charbon d'une incertaine splendeur Arbre-flamme Sire, nous nous sommes rencontrés au Paradis Quels temps de troubles nous avons connus bruissement de feuilles dans la nuit un tireur embusqué visait notre fenêtre un petit chat miaulant dans cette maudite bourrasque - Tu as trouvé ta voix, mon ami, malgré tout Je reconnais vite les Tons fermes et assurés d'un poète était-ce un interrogatoire ou une tentative d'étranglement? Je me demande Nous ne parlions jamais Mais sois le bienvenu ici au feu de camp Partage avec nous notre repas et raconte-nous ta vie et la pendaison - Eh bien j'ai hurlé en premier et j'étais un enfant à nouveau en vie Puis plus rien jusqu'à l'âge de 5 ans puis les étés et le champ de courses Je cherchai une fille dans des bars au Nouveau-Mexique et me suis retrouvé en prison De sa cellule la prostituée regardait au-dehors et vit Merde à dieu gravé sur un mur lépreux - Tu divagues mon gars et le reste le jazz de l'autoroute? il cligne de l'oeil. - Quelqu'un m'a ramassé et on a roulé toute la nuit - as-tu vu des buildings - ai-je... Qu'est-ce que je faisais bien sûr on a beaucoup dansé Elle avait de belles hanches le flic m'a cogné Stop, j'me souviens plus - Les bûches finissent de se consumer nous devons nous mettre en route Le feu va s'éteindre nous en entendrons davantage au prochain autel [interlude musical] Arbres Train-mort La Nuit Américaine Cet hiver nous avons utilisé 5 cordes de bois - il m'a raconté de belles histoires et il avait les plus belles visions C'était un homme vraiment religieux finalement - vous savez les gars, bon dieu, j'vous aime bien! (Une nuit, j'ai vu ce mec sortir en courant de l'océan et s'astiquer dans un feu) Je m'en vais au Mexique Vers cette ville frontalière dont j'ai entendu parler et j'vais me payer une fille et la ramener ici et l'épouser, c'est vrai. Ce gars me l'a dit. Un de ses copains connaissait quelqu'un qui - Tu en fais trop En elle demeurait intact Le frais miracle de la surprise ouvert La Nuit est jeune et gonflée de repos Je ne peux décrire la façon dont elle est vêtue Elle se soumettra à d'étranges exigences Tout ce que vous suggérerez Tout pour plaire à son invité SIRÈNES Minuit coupable métabolisme de la forêt du crime Serpents à sonnettes sifflets castagnettes Emmenez-moi loin de cette galerie de miroirs Ce verre crasseux Es-tu elle Ressembles-tu à cela Comment pourrais-tu l'être quand personne n'a jamais pu Poète de l'orageuse call-girl Elle a laissé un mot sur la porte de la chambre " Si je suis partie, ranime-moi. " Je suis passé te voir au milieu de la nuit Mais tu étais éteinte comme une lumière Ta tête gisait sur le sol et les rats jouaient au billard avec tes yeux La mort est un bon déguisement tard dans la nuit Enrobant tous les jeux dans son calme jardin Mais que se passe-t-il quand les invités reviennent que tous se démasquent et que l'on te demande de partir faute d'avoir souri Alors je te reprendrai Mais je suis ton ami ODE DEMOISELLES DE NEW YORK chacune a Sa propre magie Il n'y a pas de mort donc rien n'a d'importance Grand Style Éclat et modestie hautes bottines à boutons arrangement correct mauvaise éducation triomphe de l'amour espoir éternel et accomplissement LA NUIT AMÉRICAINE au bénéfice du cuir Le miracle des rues Les senteurs, brouillards et pollens de l'existence Obscurité lumineuse elle était si complètement nue Sans aucun complexe Nous regardions autour de nous les lumières maintenant allumées Pour voir nos compagnons de voyage Tes yeux Me troublent Infiniment Ta douce Réponse me frappe Comme une plume Le son de verre Révèle un vif Dédain Et dissimule Ce que les yeux s'efforcent D'expliquer Elle avait l'air si triste en dormant Comme une main amicale tout juste hors d'atteinte Une bougie échouée sur une plage Tandis que le soleil sombre à l'horizon bombe H à l'envers Son visage n'a presque plus rien d'humain Elle va bientôt disparaître dans le calme marais végétal Reste! Mon Amour Fou! Mes meilleurs idées surgissent quand le téléphone sonne et sonne. C'est pas marrant De se sentir idiot - quand votre chérie est partie. Une nouvelle hache pour ma tête: Possession. Je crée ma propre épée damasquinée. J'ai perdu mon temps. Un bambin se pavanant sur les planches jouant avec la Révolution. Pendant que dehors le Monde attend et regorge d'énormes gangs de meurtriers et de fous furieux. Pendu aux fenêtres comme pour dire: j'ai de l'audace - m'aimes-tu? Juste pour ce soir. Unique Représentation. Un chien hurle et gémit à la porte de verre coulissante (pourquoi ne puis-je être dedans?) Un chat miaule. Le moteur d'une voiture s'emballe et le lance à contrecoeur - crissement sec protestation carbonique. Je pose le livre - et commence mon propre livre. Quand donc seta-t-ELLE ici? Dans l'obscurité Dans le salon ombragé où nous avons vécu, où nous sommes morts où nous avons ri et pleuré et l'orgueil de notre liaison a régné sur l'été Quel trip De tenir ta main et de dire aux flics que tu n'es ni mineure ni fugeuse Le poivrot en avait laissé un peu dans la vieille bouteille bleue épave du désert Crânes de bovins le cliché de rats qui rasent les arbres en quête de gras Des jeunes hippies envahissent les jardins et dorment sur l'herbe humide jusqu'à ce que les chiens surgissent Je vais vers le Sud! MIAMI Que pourrais-je lui lire Que pourrais-je lui dire un Dimanche Matin Que pourrais-je bien faire qui ait une chance de l'atteindre un Dimanche Matin Je vais lui lire les chroniques Des Guerres Indiennes Pleines de cavaliers entremêlés, de sang et d'horreur Des histoires faites pour s'apprivoiser, charmer et plus encore Un Dimanche Matin Des feux ardents En quête d'un baiser d'adieu sec et calme De nos ancêtres Les Indiens Nous gardons une peur du sexe une lamentation excessive sur les morts et un intérêts constant pour les rêves et les visions EXPLOSION Le champignon Le déploiement instant de création (fertilisation) instant que rien ne sépare du petit déjeuner Tout s'écoule et ruisselle, jaillisant mais cet instant : n'est ni feu ni fusion (fission) mais un moment de glace gélatineuse, de cristal, d'accouplement végétatif se fondant dans une fraîche splendeur de limon un écrasement d'acier, de verre et de glace (instant dans un bar; verres qui s'entrechoquent, tintent, se heurtent) splendeur lointaine chaleur et feu sont les signes extérieurs D'un petit accouplement sec événement dans une chambre événement dans l'espace un cercle Rite magique Pour invoquer la divinité les esprits et les démons Le shaman appelle : " Quand radio ténèbres... " Nous nous entre-dévorons. La Voix du Serpent sifflement sec de l'âge et vapeur et feuilles d'or vieux livres dans des Temples en ruine Les pages s'effritent comme la cendre Je ne dérangerai pas Je n'irai pas Viens, dit-il à la voix basse un vieil homme apparaît et s'avance en un danse lasse parmi les morts éparpillés qui doucement frémissent J'ai reçu un mur Aztèque en une vision et ma chambre s'est dissoute en douce dérision J'ai fermé les yeux, prêt à m'en aller Un vent léger ainsi m'a informé A baigné ma peau dans une lueur éthérée Les drogues sont un défi à l'esprit La cigarette brûla le bout de mes doigts et tomba comme une bûche sur le tapis Mes yeux s'en sont allés lorgner la poupée Comme un chat tapi à la fenêtre d'à côté Mes oreilles captèrent la musique des rues bourdonnantes mais mon esprit se rebella au rire de l'idiot Cet affreux rire d'idiot qui s'élevait Acclamant une armée d'aspirateurs La bouche est pleine d'un goût de cuivre. Papier chinois. Monnaie étrangère. Vieux posters. Gyro sur un fil, une table. Une pièce tournoie. Pile et face. Il y a un public pour notre drame. Masque ombre magique. Comme le héros d'un rêve, il travaille pour nous, en notre nom. En quoi cela ressemble-t-il à une version finale? Je tombe. Douce obscurité. Monde étrange qui attend et observe. Ancienne crainte de non-existence. Si ce n'est pas un problème, pourquoi en parler. Toute chose énoncée veut aussi dire son contraire et autre chose. Je suis vivant. Je meurs. D'abord une folle frayeur de grive - Un téléphone sonne On frappe à la porte. Il est temps de partir. Non. PRISON Les murs hurlaient poésie maladie sexe une lamentation profonde comme une machine folle L'Ordinateur Le mur collage de quoi lire Les fournisseurs (dealers) lachée dans une cave à cafards ou à rongeurs Je suis un guide du labyrinthe Venez me voir à l'hôtel vert Chambre 32 J'y serai ce soir après 9 h 30 Je vous montrerai la fille du ghetto Je vous montrerai le puits ardent Je vous montrerai une humanité étrange hantée, bestiale, au seuil de l'évolution - Craignez Les Seigneurs qui vivent en secret parmi nous En quittant le phone-booth, j'ai été Frappé par une inquiétante émanation. Une vieille folle de paysanne venue harceler les bouges de la ville Jambes poilues aux plaies béantes. Depuis quel marécage ou de sous quel rocher as-tu rampé pour nous rappeler ce que nous avons choisi de quitter LAmerica Androgyne, fluide, heureuse Dense Facile et fade Lourde de phrases Âme hypothéquée Prédicateurs ambulants, et Vagabonds du Delta Fourgons du ciel Nouvelle-Orléans Crépuscule du Nil La forme est un avion qui survole la terre. Un soldat saute, quittant ses entrailles voltigeant, tournoyant. Largué d'un seul coup, mis au monde par le vent, arraché par l'univers à son ventre généreux, ma mère de métal, cordon coupé, largué et gelé. Pilote qui suit l'oeil de l'avion; " Grand Oeil de la Nuit " Dieu sur un pare-vent, vent - criant, ver vent Rampant. (et se cache parmi les femmes comme un oiseau édenté) Brûlé par l'air Salement brûlé par la lumière dans le [coup de feu] Oh il est touché et les nouvelles écarlates (confusion rauque muette de la foule témoin) Aéroport Messager à l'allure de soldat. Laine verte. Il se tenait là, à l'écart de l'avion. Une vérité nouvelle, horreur insupportable. Elle n'était mentionnée nulle part dans les signes anciens ou les symboles. Les gens s'entre-regardaient, dans le miroir, les yeux de leurs enfants. Pourquoi cela était-il arrivé. Il n'y avait aucun moyen d'y échapper où que l'on aille. Une vérité horrible, innommable. Seul un gémissement lâché par un haut-le-coeur pourrait exprimer ses ténèbres intérieures. Quelques-uns seulement pouvaient considérer son visage calmement. La plupart des gens succombaient à l'instant sous sa morne terreur amicale. Ils se tournaient vers ceux qui étaient calmes mais ne voyaient qu'un uniforme vert. Repentez-vous! Aucun des vieux Trucs ne marchait. disciple Cicatrice mort Magie Prisson Jardin Abri Princesse de Tristesse Ange des Solitudes ailes dansantes de l'envie Appelle-moi Demain Ossements Atterrissage Or Arrivée Une rue. Poussée d'acier espace aspirant. Silence des turbines obstinées, moteurs délirants Ville de nuages, pirates de l'air. Terre d'arcs-en-ciel et rares îles écarlates. Nous sommes ici, paraboles. Silencieux grimpeurs. Seul le coeur-moteur était vital. Monstre travesti, une demoiselle de fer-blanc Vibrait et volait Espace coupé dépensé L'as cinglé Décroche Le cake-walk. LES LATITUDES DU CHEVAL La grange est en flammes Fini le champ de courses Les fermiers se précipitent avec des seaux d'eau La chair de cheval brûlé Ils ruent dans leurs stalles (la panique dans l'oeil d'un cheval Qui peut s'étendre jusqu'à emplir un ciel entier.) Les nuages déferlent et racontent une histoire de tonnerre, d'éclair et de mât sur le clocher Certains ont beaucoup de mal à décrire les marins aux sous-alimentés. Les matelots meurent de faim Il est temps de jeter la cargaison par-dessus bord Engloutie maintenant et une envolée de sourires flottant dans l'air qu'agite la fraîche brise nocturne France d'abord, Nogales rodeo Passe la frontière - terre d'éternelle adolescence qualité unique de désespoir n'importe où sur le périmètre Message des faubourgs nous appelant chez nous Ceci est l'espace réservé d'un nouvel ordre. Nous avons besoin de sauveurs Pour nous aider à survivre au voyage. A présent qui viendra Alors écoute ceci Nous avons commencé la traversée Qui sait? ça peut mal se terminer Les acteurs sont rassemblés; le charme opère immédiatement Pour ma part, je suis en extase ensorcelé. Puis-je te convaincre de sourire? Il n'y a plus de sages. Chacun pour soi empoigne ta fille et file " Oh mon Dieu, s'écria-t-elle Je n'ai jamais su ce qu'exister signifiait Je pensais que tout ceci n'était qu'une blague, Je n'ai jamais laissé l'horreur, ou la douceur et la dignité pénétré mon cerveau " " Laisse-moi me lever pour regarder à la fenêtre. Des cavaliers Noirs passent dans le crépuscule rentrant chez eux après leurs équipées. Les tavernes seront pleines de rires, de vin, plus tard de danses, plus tard encore de dangereux coups de couteau. Antonio sera là et cette putain, la Dame Bleue jouant aux cartes avec des jeux d'argent et souriant à la nuit, des verres pleins seront levés au ciel et versés en offrande à la lune. Je suis triste, si pleine de tristesse " Une jeune femme, attachée en silence sur une table d'hôpital, manifestement enceinte, est vidée, dépossédée de son empire objets d'oubli Drogues sexe alcool bagarre retour au monde-eau Ventre-mer Mère de l'homme Monstrueuse veille-endormie doux fourmillement monde atomique Anomie dans la vie sociale comment pouvons-nous haïr, aimer, juger dans ce monde essaim marin d'atomes Tous un, un Tous Comment pouvons-nous jouer ou ne pas jouer Comment pouvons-nous avancer d'un pas faire la révolution ou écrire La maison brûle? Ainsi soit-il. Le Monde, un film imaginé par les hommes. La fumée dérive à travers ces pièces On tue dans une chambre. Des mimes chantent, des oiseaux se taisent et roucoulent. Ça ira comme ça? Prise 2. chaque journée est un élan qui traverse l'histoire PAVILLONS GLORIEUX La grand-route de l'aube S'étirant vers le sommeil de ses paumes avides déverse un rivage, pour vagabonder Hésitation et doute Vite dissimulés O Viking, tes femmes ne peuvent te sauver là-bas sur ton grand navire Ton temps est venu Il le réclame Je suis venu à toi pour la paix Je suis venu à toi pour l'or Je suis venu à toi pour des mensonges Et tu m'as donné la fièvre la sagesse et des pleurs de douleur et nous serons ici demain le jour suivant et Demain SOUS LA CASCADE En bas bas bas bas bas bas tout en bas les enfants des cavernes feront luire leurs feux secrets Une explosion d'oiseaux L'Aube Le Soleil caresse les murs Un vieillard quitte le Casino Un jeune homme qui lit s'arrête sur le chemin du jardin Îles de Décembre Chambres chaudes au matin du Nouveau Jour L'idiot est le premier à s'éveiller (à naître) avec les ombres d'un nouveau jeu hommes éminents en habits du dimanche nous avons eu l'occasion de nous reposer de pleurer sur le jour qui passe de nous lamenter sur la mort de notre membre glorieux (elle chuchotte des messages d'amour secrets dans le jardin à ses amies, les abeilles) Le jardin serait ici à tout jamais Parachute mexicain Bleu vert rose Imaginé en Soie déployé sur l'herbe Drapés dans les arbres d'un Parc Mexicain garçons en T-shirts dans leur Art somnolent - je crains que ses mutilations l'aient rendu méconnaissable Il les entend s'approcher, murmurer au-dessus de son cadavre Rue Pizza c'est drôle, j'espère encore que l'on va frapper à la porte voilà ce que vous gagnez à vivre parmi les hommes Si l'on frappait? mes rêves illusoires, mon maintien et mon sang-froid voleraient en éclats Le combat d'un pauvre poète pour ne pas tomber sous l'emprise des romans, des jeux de hasard et du journalisme Une propension à l'ignorance, à l'autodéception peut être nécessaire à la survie du poète. Les acteurs doivent nous faire croire à leur réalité Nos amis ne doivent pas nous donner l'impression que nous jouons la comédie Les voici, pourtant, dans la lenteur du Temps Mes mots fous glissent en fusion et risquent de perdre contact avec le sol Alors étranger, deviens plus fou encore Explore les Hautes Terres Le Bourbon est un breuvage pervers, fortifiant comme le lait, poison raffiné de cafard et d'écorce, de feuilles et d'ailes de mouches raclés de la terre en une couche épaisse; les fluides menstruels y ajoutent, bien sûr, leur splendeur. C'est la boisson de l'aigle. Pourquoi je bois? Pour pouvoir écrire de la poésie. Parfois lorsque tout est diffus et que toute laideur s'éfface en un profond sommeil Il y a un éveil et tout ce qui demeure est vrai. Tandis que le corps est ravagé l'esprit se fortifie. Pardonne-moi mon Père car je sais ce que je fais. Je veux entendre le dernier Poème du dernier Poète. LES CONNECTEURS - Qu'est-ce qu'une connexion? - Quand 2 mouvements, supposés infinis et mutuellement exclusifs, se rencontrent à un moment donné. - Dans le Temps? - Oui. - Le temps n'existe pas. Il n'y a pas de temps. - Le temps est une plantation rectiligne. LES CONNECTEURS (II) Les diamants brillaient comme du verre brisé Sur la rue à minuit Et tout en haut les murs étaient humides Leurs yeux blancs et lisses miroitaient Puis dans le lointain un gnome apparut Le vif éclat d'un ange révéla des pieds poilus Le boulevard devint une rivière Tandis que les foules en attente se mettaient à frissonner Dans un motel, un whisky à la main, J'étais attentif Son souffle était léger, le vent était chaud Quelqu'un dans une chambre venait de naître Accomplissements: Oeuvrer à la face du Vide Prendre forme, identité S'élever au-dessus de la foule-troupeau Faveur publique ferveur publique même l'amer Poète-Fou est un clown Qui fait son numéro Froide musique électrique Fais-moi du mal Lacère mon esprit de ton sombre sommeil Froid temple d'acier Froids esprits vivants sur la grève étranglée Vétérans de guerres étrangères Nous sommes les soldats des Guerres du Rock'n Roll Fait-il être un bel animal méfiant parfumé se mourant sous le doux patronage de Rois et exister comme des fleurs luxuriantes sous les emblèmes de leur Étrange Empire ou bien d'un simple élan de foi insouciante les gifler, demander leurs cartes cracher sur le destin et jeter l'enfer aux flammes avec usure en mourant, noblement nous pourrions vivre comme des trolls innocents répandre nos divertissements et faire un doigt d'honneur aux dieux dans nos chambres privées peut-être ferions-nous mieux, qui sait? de leur montrer, bordel, qui nous sommes, et en nous gonflant, avec jubilation, en toute Magnificence, les anéantir. SUITE DU COMTÉ DE L'ORANGE (1) Eh bien voilà, je fréquentais une jolie blonde Elle avait des rubans orange dans les cheveux Elle était tout un trip Et jamais vraiment là Mais je l'aimais Comme ça. Sur notre fenêtre la pluie tombait, La radio FM était déglinguée Mais elle parlait bien, oui, Nous avons appris à bavarder Et une année s'est écoulée Une si longue longue route pour y arriver Par nos caprices nous avons tout gâché Nous avions tout ce que Peuvent avoir des amants Mais nous l'avons jeté au vent Et ça m'est égal. Eh bien je suis fou Et je ne vaux rien Et deux années se sont écoulées A présent son monde était orange vif Et le feu rougeoyant Sa copine avait un bébé Elle vivait avec nous Nous sommes passés par la fenêtre Nous avons frappé à la porte Son téléphone ne répondait pas Mais elle est toujours à la maison Maintenant son père a rendu l'âme Sa soeur est une star Sa mère fume des diamants Et elle dort dans la voiture Ah mais elle se souvient de Chicago Les musiciens et les guitares L'herbe au bord du lac Les gens qui riaient Et faisaient mal à son pauvre coeur Aujourd'hui nous vivons dans la vallée Nous travaillons à la ferme Nous escaladons les montagnes Tout va bien Et je suis encore ici Et tu es encore là Nous sommes toujours par là JAMAIQUE L'heure du loup vient de se terminer. Des coqs chantent. Le monde est reconstruit, luttant dans les ténèbres. L'enfant cède au cauche- Mar, tandis que l'homme Redoute sa peur. Je dois quitter cette île, Qui lutte pour naître de l'obscurité. La beauté des sombres profondeurs De la Nuit Américaine m'effraye. Bénie soit la Nuit. Le déluge s'est calmé Panique au cinéma et balade avec chauffeur À travers les banlieues Des indigènes bizarrement vêtus au bord de la grand-route Certains hommes portent Des tuniques ou des jupes courtes. Les femmes se tiennent Sur leurs vérandas dans des poses pseudo-classiques. Le conducteur braque le volant et la voiture se dirige d'elle-même. Les tunnels claquent sec sur nos têtes. J'aimes la verte profondeur des ténèbres de la Nuit Américaine. J'aimes les virages effrayés, Les chèvrefeuilles m'enivrent. Tellement de bien et en telle quantité. Les bottes du Major sont là où il les a laissées. Pseudo-plantation. Gravures d'époque - match de boxe blanc et noir. Une Danse Nègre. Le directeur de l'école se bouche le nez. " Il y a une vache crevée la-dedans. Je me demande pourquoi ils n'ont pas envoyé quelqu'un pour l'enlever? " Un vautour passe en planant, puis un autre. Le bout blanc de son bec rouge et crochu ressemble à de la viande blanche. Ombres rapides, tristes, langoureuses. Le chat boit petit chat lape l'eau croupie D'une piscine turquoise. (Accouplements insensés dans la nuit.) Amérique, je suis accroché à ton Sein de néon froid et blanc, et je suce, comme un serpent, jusqu'à ce que l'aurore me ramène à la maison ton fils en exil au pays de l'Éveil Par quels rêves étais-tu donc possédé Pour te dissoudre ainsi dans le matin? " J'étais hébété " Un recoin, un écueil, derrière la porte de la nursery, à l'écart de la chambre principale - " Ce sont celles du major. " Comme un papillon blanc le lit se dessine dans un coin de la pièce, barge funèbre ornée de filets et de voiles. " Nous sommes des hors-la-loi. " " Quelle est cette église? " " Église de Dieu. " bandana blanc, tambourin blanc - Marchant sur l'Eau - " Dans un style traditionnel, nous allons leur donner une bonne claque politique dans le dos " - (rires) " Représailles " une grenouille sur la route enfants dans une église tambours Soleil-Soleil couché comme la mort sur le siège arrière Renouveau. Un bordel. Chez Lord John et Lady Anne. Sang rouge Sang bleu. Le sein de la Reine. Est-ce La Princesse? Sang doré, comme moi, dit-il, pliant une nouvelle fois l'addition proprement, l'oreille de la Reine - une bite nue plantée dans son cul. Ha Ha Ha Ha. Tu n'es pas plus innocent qu'un vautour dindon Un canon. Les esclaves Nègres et les Anglais ont tué les Indiens, puis se sont mêlés aux Espagnols, qui furent vite expulsés. De grandes batailles, en vérité Boum Boum Tapis dans une attentive terreur près des jeunes vignes, le buisson creux puits taris et cancéreux Nous nous sommes éveillés avant l'aube, glissés dans le canyon Cour d'école, midi criard de jeux, l'heure du repas tirait à sa fin cordes et balles claquaient fort sur le ciment sable, la terre femelle était radieuse, gonflée à l'extrême très inconfortable et vigilante Le fracas d'un disque retentit et stupéfia le monde. La musique avait été rivée à un son nouveau. File, fuis la fin du repos un hymne est matraquée les mauvais garçons ont gagné. Des pièces d'argent tintent dans l'obscurité Je l'ai quittée Des arbres dépérissent et se balancent à jamais Porche de marbre et frise sylvestre Agenouillée Elle implore le roi araignée de l'épouser Se glisse dans le lit Il la retourne Il y a une bourse de cuir pleine d'argent Qui, comme l'eau, se répand Elle s'en alla Et prit les pièces que je lui avais données Quant à l'homme qui se noie rauque murmure invoque, sur le bord, un arroyo Sangre de Christo Violence en période d'abondance Il y a un témoin sourd sur le rivage, la grève s'appuyant dans ses atours contre un mur en ruine comme le fit Jésus. Rouges lèvres livides, pâle chair qui se rétracte d'un habit en lambeaux, fosse du passé mur balafré de craie Souvent quand on n'est pas inondé par la pluie, 3 gouttes suffisent La guerre sévit là-bas Je ne suis ni docteur ni saint ni Christ ni soldat À présent, mes amis, ne me regardez pas tandis que tristement j'enrage comme un incompréhensible enfant Sur ma vie je sais de quoi Je parle, et ce que j'ai vu mérite d'être raconté. Pas un geste, s'il vous plaît! Le danger est proche. Un message vient de s'ouvrir un chemin vers le coeur du cerveau Un fragile signal est en route Une flèche d'espoir, annonçant la pluie Une verge de mort chargée de douleur I Je ne reviendrai pas Je ne reviendrai pas dans le tourbillon Imbibé de vin l'amer étalon mange la semence, tout travail est mensonge; nul vice s'enflamme ces reins pour ce fondre ou rivaliser avec un sourire d'une âpre exigence. Laissez vivre les multiples pierres. II Maintenant que tu t'en es allée toute seule explorer le désert me laissant seul ici le calme de la ville où une fille en noir monte dans une voiture et cherche maladroitement ses clés; Maintenant que tu t'en es allée ou que tu t'es égarée - Je m'assieds, j'écoute le sifflement de la circulation et j'invoque, dans cette chambre incendiée, dévastée, un fantôme, quelque vague ressemblance d'un autre temps De temps en temps, comme un long rêve électrique et malsain. C'est un état confus. Là-bas tout le monde est avide de son amour. Ils draineront sa vie comme de chauds connecteurs, s'infiltreront dans son âme Par tous les côtés et fondront la forme qu'elle avait pour moi. Mais je le mérite, De tous les cannibales je suis le plus grand. Un avenir de fatigue. Laissez-moi dormir. Poursuivre ma maladie. Bénédictions accepte cette ancienne sagesse venue de loin pour nous saluer Venue de l'Est avec le soleil Apelle-le Du haut de la montagne, du haut des tours tandis que l'esprit se rebelle et s'achemine vers la liberté accorde-nous un jour et une heure de plus le héros de ce rêve qui guérit et nous guide Pardonnez-moi, Ténèbres vous qui unissez tandis que j'ai peur et sombre doucement dans le noir Les Menées de l'extase existent Ne les sens-tu pas oeuvrer à travers toi Changeant la nuit en jour Mêlant le soleil avec la mer. Domaine de l'appât Douleur des terres désolées ambiance baignée de cruauté sourire hameçon doux poisson nageant Je t'aime tout le temps même avec le petit enfant que tu tiens par la main fermement Tu apprends vite Tiens-toi à l'écart du sentier écoute les enfants parler Soleil cobra / Sourire fiévreux - Personne ne me tue " Qui est ce messager insensé? " Par les temps qui courent nous avons besoin d'hommes capables d'y voir clair et de dire la vérité. À bout de souffle Témoin délirant - Qui va là? - Asie. CASANDRE AU PUITS À l'aide! À l'aide! Sauve-nous! Sauve-nous! Nous mourrons, mon vieux, fait quelque chose. Sors-nous de là! Sauve-nous! Je meurs. Alors qu'avons-nous fait! Nous l'avons fait, mon vieux, nous avons commis le À l'aide! Notre fin est venue, mon vieux. Je t'aime, mon vieux. Je t'aime, mon vieux. Je t'aime parce que tu es toi. Mais tu dois nous aider. Qu'avons-nous fait, mon vieux, Alors qu'avons-nous fait? Où sont mes rêveurs Aujourd'hui, cette nuit. Où sont mes danseurs bondissant follement tournoyant et criant Où sont mes femmes, leurs rêves sereins, captives comme des anges sur le sombre porche d'un ranch de velours danse danse danse danse danse danse danse Par ce cri de gorge Cet appel du sexe nous devons encore esseyer de parler des distances discontinues de sommeil qui nous entourent Traversant le sommeil à tâtons Numéros aveugles Dans une pièce carrelée Nous nous asseyons et nous broyons du noir Nous refusons de bouger Les gardes refusent et au dernier endroit dans la douceur du dernier souffle au rythme du crabe géomètre sous la multitude des étoiles, étoiles d'avidité dans les écritures et les majestés dans l'accomplissement au sommet d'une falaise sous la couche de fard sur des dos plats et des chameaux dans le vaisseau ouvert dans la veine dans des vies obscures qui ont été témoins de tout Pour ceux qui sont morts pour le Nirvâna pour le credo céleste pour toi, pour moi Ces lignes sont écrites pour transmettre le message Ignorer l'avertissement S'élever dans la joie attirés par d'irrésistibles voix Visiter les fonds marins Croire À des choses plus horribles que la guerre Des choses sorties de contes Bêtes gigantesques Vouées à l'extinction Tous ces Mots monstrueux abandonnés, dégringolant fracas d'Enfer murs branlants, oubliés tombant en ruine dans la Nuit/ Amis sûrs compagnons de la seule vraie croix amants terrestres débâcle douce tristesse noirceur dans la rigole ruisselante tombant, dans le feu silence, cri Discuter avec le souffle chic et je crie Minuit! cela doit venir comme un rêve sperme spontanément du centre Terres frontalières là où la liqueur coule à flots cela doit venir librement comme l'aube en douceur Sans hâte accroche-coeurs Le téléphone sonne Nous créons l'aube Je suis tombé sur la terre et j'ai violé la neige J'ai épousé la vie et respiré par la moelle de mes os J'ai vu de jeunes danseurs Je suis viande et j'ai besoin de fuel Besoin du miroitement débauché des larmes chez les femmes, de tous âges Rire sandwich, fuel pour le dîner d'esprit viande Alors, bon sang! dansez Dansez maintenant ou bien mourez luisants et gras dans vos sièges puants, encore attachés pour le décollage Si l'écrivain peut écrire, et le fermier semer Alors tous les miracles coïncident, apparaissent, et commencent à se réaliser Si les enfants mangent, si l'heure de leurs pleurs était Mi- Nuit La terre a besoin d'eux doux chiens sur la neige Blottis dans le Printemps Quand le soleil fait le vin et que le sang danse dangereusement dans les veines ou la vigne Se demander soudain si le monde est réel s'il est las de la forme dont elle est faite. Quelle errante folie avons-nous négligemment créée? Personne ne l'a voulu, c'est certain quelqu'un a commencé, c'est sûr Où est-il? Où est-il, l'être, l'objet, quand nous avons besoin d'elle? Où es-tu? Dans une fleur? Être né pour la seule beauté et voir la tristesse Quelle est cette frêle maladie? Rodéo, Rondo-lai, Rhonda, Rouge, Riche roule ruse rune roué rouan ruée respect tu vois ce que je veux dire. C'est de l'imagerie concrète Vermont La bouche va de ce côté Moi de l'autre Plus vite c'est pas bon la main trop lente Pour exister dans le temps nous mourons construisons des prismes dans le vide La vérité plus vite Ces inhibitions agressions tirant sur la république Le rêve du président derrière Le trône quatre-vingts folle fièvre la clinique la sagesse syphilis docteur infirmière Indiens américains Atlantide Sauve-nous guide-nous dans les moments difficiles prière à l'esprit cellule corps prière au centre de l'homme prière au dernier murmure du soir tandis que la main silencieuse glisse en paix ronces roches orages J'attends ta venue avec négligence Parle-moi! ne me laisse pas seul ici Torture chambre de clinique Je connais l'homme arrêté Les bars confinés sa mère qui peut me refiler une allumette une cigarette Je m'en vais. Dieu? Quel est ton nom Il doit y avoir un moyen de définir stop événement espace ombres postures poses instantanés Le Monde derrière le mot et toute parole Pas maintenant ça nous pend au nez partons vite tout est fini La République est une grande croix dans une grande croix la nation Le monde en feu Taxi d'Afrique Le Grand Hôtel Il était ivre il y avait une sacrée fête hier soir. Pâturages champs putois serpent invisibles oiseaux de nuit faucons de nuit désastres d'été en plein air écoute les lions rugir dans les champs désertés Ce sont des terres oubliées Parle de la forêt avec confiance la fin de la farce j'en suis le dindon très certainement Aujourd'hui il doit y avoir quelqu'un qui sait bien sûr mais ils ne peuvent pas Te le dire c'est comme donner du vin à un Enfant comme humer l'écorce listes de bébés bleus biens fonciers bureaux de nettoyage mot-vomi esprit soupe poux rampants reliures. Des courants d'émotion mènent aux perdants tournant retournant dans toutes les directions dormant pendant ces heures insensées Jamais plus je ne me réveillerai de bonne humeur. J'en ai marre de ces bottes puantes. Histoires d'animaux dans les bois pas stupides mais comme des Indiens apparitions furtives leurs petits yeux dans la nuit Je connais la forêt et la marée de la lune funeste. " Nous avons vraiment un drôle d'air pas vrai mon vieux? " Plus-que-parfait. Oublié. Les chansons sont de bons courants pour rigoler. L'esprit oiseau tait un bon copain Qui gardait les labyrinthes et vivait dans un puits Il connaissait Jésus Connaissait Newman Me connaissait et aussi Morganfield J'espère que tu comprends ces dernières paraboles étaient (dès) espérées bien sûr si tu peux les considérer comme des choses sans importance Et n'ayant sûrement pas plus de liens entre elles qu'un carrefour et un arbre branlant Maintenant voilà le hic rune Sacs d'os repoussants les femmes du quartier bâillaient et louvoyaient nageant dans une marée poussiéreuse en quête de restes pour nourrir leur gosse Pas de midi pour les ratés Les cloches de l'Église appelaient les habitants du puits venez en enfer répondez à la cloche funérailles swing Un flot de négros, leurs sombres sourires miroitants. Stupides lépreux - escrocs Le film est populaire Cette saison dans tous les hôtels de riches touristes venus du continent débarquent et se réunissent chaque soir pour écouter des histoires Ces oiseaux-là racontent et ils Savent tout Téléphones filous et castagnettes Les lignes sont branchées Écoute entends ces voix et toutes ces longues distances qui nous séparent J'aime t'écouter divaguer mon gars étalon missionnaire Un jour Le diable est arrivé seulement motus ou tout sera fichu. Il a marché vers la chaire et a sauvé La ville tout en faisant certainement une touche Avec l'aguichante fille de quelqu'un. Quand son voile fut levé Le serpent s'est révélé et nous sommes tous retombés en léthargie. Buildings dorés sans interruptions. Partout des constructions. Notre propre maison était une solide astrologie Des flûtes tenues enlevèrent le lever du soleil aux étourneaux. Et en longeant l'estuaire des écueils interrompirent notre repas Il est rentré à la maison avec des vivres en abondance des sacs de farine et le pain a levé et la famille a prospéré. Ceux qui Courent vers la Mort Ceux qui attendent Ceux qui s'inquiètent Quête éternelle un vigile de tours de guet, de forteresses contre la mer et le temps. Ont-ils gagné? Peut-être. Ils sont toujours là et dans leurs chambres silencieuses errent encore les âmes des morts, qui épient les vivants. Bien assez tôt nous les rejoindrons. Bien assez tôt nous marcherons sur les murs du temps. Rien ne nous manquera sinon l'un à l'autre. Je veux enfermer mon feu sacré. Être simple, obscur et net Un vague néant S'il te plaît La mer est verte Fumée comme la version enfantine d'un rêve de Noël sans réveil. Pourquoi ce désir de la mort. Un papier vierge ou la pureté d'un mur blanc. Une fausse ligne, une rature, une faute. Ineffaçable. Si obscure en ajoutant des millions d'autres décalques, brouille-là, recouvre-là. Mais la rature originelle reste, écrite en sang d'or, brillante. Désir d'une Vie Parfaite. QUAND JE REGARDE EN ARRIÈRE Quand je jette un regard en arrière sur ma vie je suis frappé par des cartes postales Instantanés Détériorés posters fanés D'un temps, qui m'échappe Je suis Écossais, du moins c'est ce qu'on m'a dit. Véritable héritier du Mystère des Chrétiens Serpent dans le Glen L'enfant d'une famille Militaire... Je me suis révolté contre l'église après des phases de ferveur À l'école je voulais me faire voir et m'en prenais aux professeurs On m'a donné un bureau dans le coin J'étais un idiot et Le gamin le plus malin de la classe Promenades dans les rues Nègres du D.C. Bibliothèque et librairies. Brique orange sous le chaud soleil. Magie des livres et des poètes Puis le sexe vous donne la plus grande stimulation Que vous ayez jamais connue la paix, les livres perdent tout leur charme et vous êtes rejeté dans l'oeil de la vision L'Histoire du Rock coïncide avec mon adolescence Je suis venu à Los Angeles à l'École de cinéma Un Été à Venice Drogues et Visions Chansons sur les terrasses premières luttes et humiliations Merci aux filles qui m'ont nourri. Faire des Disques La voix d'Elvis était sexuellement mûre à 19 ans. La mienne retient encore la plainte nasale d'un adolescent renfermé petits glapissements et fureurs Tout au plus un chanteur intéressant - un cri ou un chantonnement plaintif. Rien entre les deux. SUR LA ROUTE peur de la mort en Avion Et la nuit était ce que la Nuit devrait être Une fille, une bouteille, et un sommeil bienheureux J'ai enfoncé Ma graine jusqu'au coeur de la nation. Injecté un germe dans la veine de sang psychique. Maintenant j'embrasse la poésie du business et je deviens - pour un temps - un " Prince de l'Industrie " Un leader inné, un poète, un Shaman, doté de l'âme d'un clown. Qu'est-ce que je fais dans cette Corrida Tout homme public aspire au Pouvoir Spectateurs du Tombeau - curieux d'émeutes Peur des Yeux Assassinat Être soûl est un bon déguisement. Je bois pour pouvoir parler aux trous du cul. Moi inclus. L'horreur des affaires Le Problème de l'Argent culpabilité est-ce que je le mérite? La Réunion Débarrassé des Managers et des agents Après 4 ans je me retrouve avec l'esprit comme un marteau flasque regret des nuits et des années gachées J'en ai plus rien à foutre Musique Américaine Conclure par un tendre au revoir et des projets d'avenir - Pas un acteur Écrivain-cinéaste Duquel de mes moues se souviendra-t-on Amérique Adieu Je t'aimais Pas de problème d'argent bonne chance tiens-toi tranquille |
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